L’évaluation d’une affaire intervient après une phase de réflexion et de diagnostic préalable permettant de prendre en compte tous les aspects de l’entreprise et son environnement.
I – Les composantes objectives de la valeur d’une entreprise
- les hommes (y compris le chef d’entreprise)
- le fonds de commerce (patrimoine corporel et incorporel)
- les produits / le savoir-faire
- le stock
- les clients / les marchés
- la rentabilité / la trésorerie / la structure financière
- la durée d’existence
II — Les facteurs propres à l’entreprise ciblée (points forts / points faibles)
- rôle du chef d’entreprise (homme clé)
- organisation commerciale, de la gestion, de la production
- profil des hommes (encadrement)
- qualité des produits
- état des équipements
- fiabilité et volatilité de la clientèle
- protection du savoir-faire
- position sur le marché
L’approche du cédant
- le cédant regarde le chemin parcouru : son évaluation est tournée vers le passé
- il n’a pas forcément conscience des points faibles de son entreprise
- les aspects affectifs et psychologiques tiennent une place importante dans la valorisation de son entreprise.
- le cédant a tendance à surévaluer son entreprise
L’approche du repreneur
Ses critères d’appréciation de l’entreprise:
- Ses critères ne sont pas forcément ceux du cédant
- Les facteurs de pérennité sont essentiels
- Il appréciera la valeur de l’entreprise par rapport à ses propres objectifs
l’après transmission : que devient l’entreprise après le départ de son dirigeant ? sur les plans technique / humain / commercial / financier.
le risque financier : Le repreneur doit intégrer dans son coût d’acquisition la valeur de rachat de l’entreprise + le coût de l’emprunt financier + la nécessité éventuelle de renforcer les fonds propres.
L’approche du repreneur est uniquement tournée vers l’avenir :
- il acquiert un outil de travail, une clientèle, un savoir-faire, des produits… à pérenniser et développer
- il est disposé à payer un certain prix en fonction de ses propres critères
- le retour sur investissement est un paramètre fondamental de son approche
- le repreneur a la volonté de payer le moins cher possible
Conclusion :
L’évaluation de l’entreprise est un processus complexe qui s’appuie en parties seulement sur des méthodes de calcule et laisse une large place à la valorisation et la négociation sur des critères d’appréciation subjectifs. Quoi qu’il en soit, la valeur réelle de l’entreprise est celle que le repreneur sera prêt à accepter de payer.
LIste des documents pour effectuer le diagnostic de l’entreprise
- bilans complets et détaillées des 3 ou cinq dernières années
- plans des bâtiments et terrains avec les surfaces développées et les surfaces utiles
- inventaire des principaux matériels avec leur âge et leur état
- photocopie des principaux accords commerciaux et techniques
- photocopie des contrats de prêts, hypothèques, nantissements
- photocopie des contrats de leasing et location
- catalogue des produits et tarifs
- ventilation des frais généraux
- liste du personnel et photocopie contrats de travail
- liste des marques et brevets appartenant à l’entreprise
- statuts de la société avec derniers procès verbaux d’AGO s‘il y a lieu
- tous documents que le dirigeant estimera utiles de communiquer pour évaluer l’entreprise
Toutes ces informations ne seront peut être pas obtenues et il faudra souvent faire avec ce dont vous pourrez disposer.