La toile de fond Ă©conomique vire au gris sombre. Les indicateurs financiers traversent tant bien que mal la tempĂȘte. Les marchĂ©s immobiliers souffrent en silence. Mais une tendance demeure, presque implacable, lancinante : lâappĂ©tit des investisseurs de tous les pays pour la classe dâactifs commerce. Lâacquisition, par Qatar Investment Authority, de lâimmeuble abritant Virgin et Monoprix au 52 des Champs-ElysĂ©es, nâest que la dĂ©monstration la plus parfaite de cette fringale. Ce dossier de plus de 500 M⏠aura dĂ©chaĂźnĂ© les passions des investisseurs et notamment des fonds souverains.
Pourquoi le commerce rafle-t-il tous les suffrages ? Pour trois adjectifs qui reviennent en boucle : rĂ©silient, pĂ©renne, stable. RĂ©silient, lâactif commerce a prouvĂ© quâil lâĂ©tait. En dĂ©pit des turpitudes Ă©conomiques et financiĂšres, le commerce parvient Ă stabiliser ses rendements. Mieux. Sur le front locatif, les valeurs sâenvolent sur une poignĂ©e dâemplacements n°1, en totale dĂ©connection avec les taux dâefforts des enseignes dont on se demande parfois si elles nâont pas perdu la tĂȘte. PĂ©renne, le commerce dĂ©montre aussi ses bonnes performances sur le long terme pour peu que lâemplacement ait Ă©tĂ© bien apprĂ©hendĂ©. Stable enfin, le commerce ne connaĂźtrait pas la crise et notamment lâĂ©cueil de la vacance locative propre aux bureaux.
Pourtant, le commerce reste un actif difficile Ă apprĂ©hender tout simplement parce que la valeur ajoutĂ©e y est toute aussi rare Ă crĂ©er quâĂ conserver. Les investisseurs les plus accros doivent donc dĂ©ployer des trĂ©sors dâimagination pour rĂ©inventer leurs actifs.
Sandra Roumi, businessimmo.Â