LFR 2011 : la réforme du patrimoine publiée !

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La loi de finances rectificative pour 2011 (n°2011-900 du 29 juillet 2011) a été publiée au JO du 30 juillet 2011 et est donc entrée en vigueur. Rappelons les principales dispositions de la réforme du patrimoine :

  • Suppression du bouclier fiscal et rĂ©forme de l’ISF (notamment seuil d’imposition rehaussĂ© Ă  1,3 M€ et taux unifiĂ©s)
  • Exclusion des comptes-courants d’associĂ©s des non-rĂ©sidents pour la valorisation des parts des sociĂ©tĂ©s Ă  prĂ©pondĂ©rance immobiliĂšre pour les besoins de l’ISF
  • Augmentation des droits de mutations Ă  titre gratuit : relĂšvement du taux marginal de 40 % Ă  45 %, suppression de l’abattement liĂ© Ă  l’Ăąge du donateur et extension du dĂ©lai de rapport fiscal des donations de 6 ans Ă  10 ans
  • AmĂ©nagement du rĂ©gime fiscal de l’assurance-vie : relĂšvement du taux de prĂ©lĂšvement de 20 % Ă  25 % pour les contrats d’assurance-vie supĂ©rieurs Ă  902 838 €, suppression de certaines niches
  • Insertion d’un nouveau rĂ©gime fiscal applicable aux trusts
  • RĂ©surrection de l’exit tax en cas de transfert du domicile fiscal hors de France

Veille technique du groupe Immobilier du cabinet d’avocats Baker & McKenzie SCP

La date d’évaluation de l’indemnitĂ© d’éviction

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La valeur du fonds de commerce doit ĂȘtre apprĂ©ciĂ©e Ă  la date Ă  laquelle les juges statuent, et une cour d’appel n’a pas donnĂ© de base lĂ©gale Ă  sa dĂ©cision lorsque, pour fixer Ă  une certaine somme le montant de l’indemnitĂ© d’éviction elle se rĂ©fĂšre aux conclusions de l’expert commis par les premiers juges, alors que dans ses conclusions d’appel le preneur affirmait que les rĂ©sultats d’exploitation traduisent une augmentation de son chiffre d’affaires.

Par cette dĂ©cision, la Cour de cassation rappelle le principe que l’indemnitĂ© d’éviction doit ĂȘtre apprĂ©ciĂ©e Ă  la date la plus proche de la rĂ©alisation du prĂ©judice, et il faut donc prendre en considĂ©ration les exercices postĂ©rieurs au dĂ©pĂŽt du rapport d’expertise ordonnĂ© par le tribunal (Cass. 3e civ., 8 mars 2011, n° 10-15324).

TF1 envisage de quitter sa tour de Boulogne-Billancourt

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La chaĂźne privĂ©e TF1 envisage de quitter la tour TF1 Ă  Boulogne-Billancourt dans laquelle elle est installĂ©e depuis fin 1991 mais n’a pas l’intention de s’installer sur le futur site de Balard, a-t-on appris auprĂšs de TF1 et de Bouygues. La chaĂźne TF1 « rĂ©flĂ©chit » Ă  un dĂ©mĂ©nagement de ses Ă©quipes de cette gigantesque tour. Cependant, a prĂ©cisĂ© Ă  l’AFP un porte-parole de Bouygues, « il n’y a pas de projet de s’installer dans le futur site de Balard », dans le XVe arrondissement de Paris, dont le contrat a Ă©tĂ© remportĂ© par Bouygues et qui doit accueillir notamment le siĂšge du ministĂšre français de la DĂ©fense.

Le PDG de TF1 Nonce Paolini avait annoncĂ©, lors d’une convention interne le 23 juin, aux Ă©quipes de la Une, que TF1, filiale du groupe Bouygues, envisageait de dĂ©mĂ©nager, sans toutefois donner de prĂ©cisions sur le futur site, ni sur le calendrier. Le groupe Bouygues a Ă©tĂ© choisi le 17 fĂ©vrier pour mener, dans le cadre d’un partenariat public-privĂ© (PPP) de trente ans, l’opĂ©ration du futur site de Balard, qui constitue le plus gros chantier Ă  Paris depuis quinze ans. Cette opĂ©ration comprend la rĂ©alisation du bĂątiment principal du ministĂšre de la DĂ©fense surnommĂ© le « Pentagone français » sur la parcelle ouest du site (140 000 m2) et une vaste opĂ©ration de mise en valeur de la parcelle est (170 000 m2, dont 120 000 rĂ©novĂ©s).  Une opĂ©ration immobiliĂšre de 90 000 m2 de bureaux verra Ă©galement le jour sur la corne ouest du site, pour le compte d’Axa REIM (filiale immobiliĂšre d’Axa).

Source : AFP

BaromĂštre Novethic : performance environnementale et risque d’obsolescence

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La rĂ©cente publication par Novethic, filiale de la Caisse des DĂ©pĂŽts, en partenariat avec l’ADEME, du baromĂštre 2011 relatif au reporting sur l’éco performance des bĂątiments, et de la premiĂšre enquĂȘte sur les pratiques environnementales des fonds immobiliers (voir documents en annexe de la prĂ©sente chronique) est riche d’enseignements.

Tout d’abord, vu les progrĂšs rĂ©alisĂ©s ces derniĂšres annĂ©es par les professionnels, les indicateurs sont plus exigeants que lors des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Au-delĂ  de la mesure de la consommation d’énergie et des Ă©missions de C02, l’« énergie grise » contenue dans les immeubles et la distance aux transports en commun sont dĂ©sormais prises en considĂ©ration.

Les 35 sociĂ©tĂ©s issues des trois mĂ©tiers analysĂ©s (8 promoteurs, 15 fonciĂšres, 22 fonds immobiliers) sont trĂšs diffĂ©renciĂ©es en matiĂšre d’immobilier durable. Les promoteurs ont pris de l’avance car leur profession est centrĂ©e sur la construction neuve, activitĂ© plus facile Ă  traiter que la gestion d’un parc immobilier ou la gestion d’un fonds d’investissement. Les labels HQEÂź et BBC EffinergieÂź jouent un rĂŽle essentiel. L’énergie grise commence Ă  ĂȘtre prise en compte, la distance aux transports en commun est encore rarement mesurĂ©e.

La performance environnementale des fonciĂšres est plus hĂ©tĂ©rogĂšne. Huit d’entre elles chiffrent des objectifs de rĂ©duction de leur empreinte Ă©nergie et carbone. RĂ©pondant au scepticisme de nombreux acteurs immobiliers, certaines d’entre elles affichent mĂȘme des objectifs plus ambitieux que ceux du Grenelle de l’Environnement. La question de la mĂ©thode de mesure employĂ©e est centrale. Gecina par exemple consacre un chapitre de son rapport dĂ©veloppement durable 2010 Ă  cette question. Il est urgent qu’un consensus de la profession se dĂ©gage prochainement sur la mĂ©thode de mesure de l’empreinte Ă©nergie et carbone d’un parc immobilier.
La prise de conscience est beaucoup moins avancĂ©e chez les gestionnaires de fonds immobiliers. 68 % d’entre eux ne connaissent pas la performance Ă©nergĂ©tique moyenne de leur patrimoine, la mĂȘme proportion n’a pas d’engagement de rĂ©duction de l’empreinte Ă©nergie et carbone, 77 % n’ont pas dĂ©ployĂ© d’outils de contractualisation de la performance.

Mais la prise de conscience est en cours, avec la bonne entrĂ©e pour un investisseur : le risque d’obsolescence des immeubles non verts. 95 % des gestionnaires de fonds enquĂȘtĂ©s pensent que l’intĂ©gration de critĂšres d’éco performance permet de « diminuer les risques opĂ©rationnels liĂ©s Ă  l’obsolescence des bĂątiments » et 73 % estiment qu’elle donne lieu Ă  « un meilleur rendement financier sur le long terme ».

L’objectif de rĂ©duction de l’empreinte Ă©nergie et carbone est extĂ©rieur aux professions immobiliĂšres. Il est imposĂ© par le politique, au niveau continental, national et, de plus en plus, territorial. Un immeuble n’est pas fait pour Ă©conomiser l’énergie. Un immeuble est fait pour rendre un certain niveau de service Ă  ses utilisateurs, Ă  un coĂ»t d’investissement et de fonctionnement donnĂ©.

Pour le secteur privĂ©, un immeuble est aussi une source de rendement financier, menacĂ© d’un risque de dĂ©cote pour obsolescence, liĂ© Ă  la montĂ©e des exigences de performance Ă©nergĂ©tique et environnementale.

L’investissement « vert » est avant tout un moyen de lutter contre l’obsolescence des immeubles et contre une tendance Ă  la baisse du rendement financier sur le long terme.

barometre 2011 novethic
fonds immobiliers, enjeux énergétiques

AUTEUR

 

Jean Carassus
Professeur Ă  l’Ecole des Ponts ParisTech, membre du bureau du comitĂ© stratĂ©gique du Plan BĂątiment Grenelle, consultant – crĂ©ateur du blog de l’immobilier durable : www.immobilierdurable.eu

Coordonnateur du Task Group n°66 du conseil international du BĂątiment, sur la « mise en oeuvre des politiques d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique dans le bĂątiment dans les 5 continents » 1997-2009 : directeur du dĂ©partement Economie et Sciences Humaines du Centre Scientifique et Technique du BĂątiment (CSTB), chef du projet « Comparaison internationale bĂątiment et Ă©nergie » du PREBAT 1988-1997 : membre du comitĂ© de direction de Logement Français, 75 000 logements (Groupe Axa) 1978-1988 : chef de bureau Ă  la direction de la Construction du ministĂšre de l’Equipement 1970-1978 : chargĂ© de mission au service des Affaires Economiques et Internationales du ministĂšre de l’Equipement. Formation : HEC, Doctorat en Economie Paris 9 Dauphine.

Le « verdissement » de l’immobilier, un dĂ©fi pour les sociĂ©tĂ©s de gestion
 et les Ă©pargnants

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Pour la cinquiĂšme fois, Novethic, filiale de la Caisse des DĂ©pĂŽts, vient de publier son baromĂštre  du reporting sur l’éco-performance des bĂątiments. Et, pour la premiĂšre fois, avec le concours de l’ASPIM, elle publie une Ă©tude sur les pratiques des fonds immobiliers face aux enjeux Ă©nergĂ©tiques. A priori, ces thĂšmes peuvent paraĂźtre trĂšs Ă©loignĂ©s des prĂ©occupations des particuliers qui investissent dans ces fonds. Pourtant, comme on va le voir, dans un avenir trĂšs proche, ils vont jouer un rĂŽle dĂ©terminant.

 

Du cĂŽtĂ© des quinze sociĂ©tĂ©s fonciĂšres et des huit promoteurs cotĂ©s dont les documents d’information ont Ă©tĂ© une nouvelle fois passĂ©s au crible par Novethic, assistĂ©e de l’ADEME, Agence de l’environnement et de la maĂźtrise de l’énergie, pas de surprise majeure : la qualitĂ© de l’information sur la performance Ă©nergĂ©tique des parcs immobiliers progresse, mais avec de fortes disparitĂ©s. On ne sera pas Ă©tonnĂ© de voir que ce sont les sociĂ©tĂ©s les plus importantes, les plus connues des investisseurs Ă©trangers et les plus exposĂ©es aux Ă©tudes des analystes qui font les plus gros efforts. Ainsi cette annĂ©e, sont mis en valeur Unibail-Rodamco, pour son indicateur de l’intensitĂ© carbone par visite pour ses centres commerciaux et Gecina pour son calcul des consommations Ă©nergĂ©tiques «à climat constant».

Mais on attendait surtout cette annĂ©e la premiĂšre Ă©tude publiĂ©e en partenariat avec l’ASPIM (Association française des sociĂ©tĂ©s de placement immobilier) sur le degrĂ© de prise en compte des critĂšres d’éco-performance des bĂątiments dans la politiques d’investissement  des sociĂ©tĂ©s de gestion; les 22 sociĂ©tĂ©s qui y ont participĂ© reprĂ©sentent 80 % des fonds immobiliers français rĂ©glementĂ©s, SCPI ou OPCI, avec 26,3 milliards d’euros d’actifs sous gestion.

Encore des progrĂšs Ă  faire

Les rĂ©sultats ne sont pas excellents. Les deux tiers des rĂ©pondants ne sont pas en mesure de communiquer la performance Ă©nergĂ©tique et les Ă©missions de COÂČ moyennes de leur patrimoine sous gestion. Toutefois, des progrĂšs sont annoncĂ©s pour les prochaines annĂ©es. Par ailleurs, on constate que 72 % des rĂ©pondants dĂ©clarent intĂ©grer des critĂšres d’éco-performance dans leurs pratiques sur la totalitĂ© ou une partie de leur activitĂ©. Mais la plupart des sociĂ©tĂ©s de gestion n’ont pas encore vĂ©ritablement intĂ©grĂ© ces critĂšres dans leur gestion et leurs efforts  se concentrent souvent sur quelques fonds spĂ©cifiques.

Et c’est lĂ  que l’on retrouve les Ă©pargnants. Les rĂ©ponses des gĂ©rants  sont trĂšs claires : les efforts effectuĂ©s en ce domaine l’ont Ă©tĂ© en rĂ©ponse Ă  une demande croissante de la part des investisseurs institutionnels, mais les particuliers sont encore peu sensibilisĂ©s. Comme le prĂ©cisent les auteurs du rapport, « la prioritĂ© des 350.000 porteurs de parts de SCPI ou d’OPCI semble ĂȘtre avant tout le rendement attractif de ce type de produits ». Cette prĂ©occupation est logique : ces produits sont choisis justement pour leur rendement. Mais il ne faudrait pas que les exigences de rentabilitĂ© immĂ©diate entrent en conflit avec le souci du long terme. Or les responsables des sociĂ©tĂ©s de gestion estiment  que l’intĂ©gration de critĂšres d’éco-performance dans le choix et la gestion d’immeubles permet de diminuer les risques opĂ©rationnels liĂ©s Ă  l’obsolescence des bĂątiments et 73 % d’entre eux estiment qu’elle conduit Ă  un meilleur rendement financier sur le long terme.

Les dangers d’une politique de court terme

Quels sont ces risques d’obsolescence ? La difficultĂ© de  louer  des locaux qui ne seraient  plus aux normes communĂ©ment admises ou qui ne rĂ©pondraient  plus aux normes officielles (un certain flou existe encore sur certaines des rĂšgles qui seront applicables Ă  partir de 2012) peut se traduire par une vacance de ces locaux et une pression Ă  la baisse sur les loyers.  Les Ă©pargnants doivent commencer Ă  s’en prĂ©occuper. Quelle est la politique de la sociĂ©tĂ© de gestion, quelle est l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique des immeubles gĂ©rĂ©s, quels biens est-il prĂ©vu d’acheter, quelles sont les possibilitĂ©s  de mettre aux normes des immeubles dĂ©jĂ  anciens et Ă  quel coĂ»t ? VoilĂ  des questions qui devraient ĂȘtre  posĂ©es de plus en plus souvent.

Ainsi que le souligne Daniel While, analyste Ă  l’IEIF, en rĂ©ponse aux questions posĂ©es par Novethic, les conseillers en gestion de patrimoine « peuvent diffuser l’idĂ©e que les dĂ©marches environnementales ne sont pas uniquement des contraintes ou des coĂ»ts, mais des investissements pour faciliter la vente des immeubles Ă  long terme (
). Les investisseurs auront une Ă©pargne plus sĂ©curisĂ©e si elle est placĂ©e dans des immeubles qui pourront ĂȘtre vendus plus aisĂ©ment Ă  l’avenir ».

L’écologie et les suites du Grenelle de l’environnement, ce n’est pas seulement un thĂšme de dĂ©bats Ă©lectoraux. On en parlera beaucoup dans les prochaines annĂ©es dans les assemblĂ©es de porteurs de parts de SCPI !

 

Un code de déontologie pour les gestionnaires de SCPI

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En France comme dans tous les pays dĂ©veloppĂ©s, l’activitĂ© de gestion de l’épargne est Ă©troitement encadrĂ©e par des textes lĂ©gislatifs ou rĂ©glementaires, dont l’application est  surveillĂ©e par des organismes spĂ©cialisĂ©s que l’AMF (AutoritĂ© des marchĂ©s financiers).

Cela dit, rien n’empĂȘche les professionnels concernĂ©s de se doter de codes de bonne conduite destinĂ©s Ă  prĂ©ciser la façon dont ces rĂšgles doivent ĂȘtre appliquĂ©es au quotidien et Ă  prĂ©venir d’éventuels problĂšmes. De ce point de vue, on accueille avec satisfaction le «Code de dĂ©ontologie de la gestion des SCPI» adoptĂ© au dĂ©but du mois par l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’ASPIM (Association française des sociĂ©tĂ©s de placement immobilier). Certes, il ne faut pas en attendre de miracles : normalement les rĂšgles du jeu prĂ©cisĂ©es dans cet Ă©pais document de 48 pages devaient ou auraient dĂ» dĂ©jà  ĂȘtre respectĂ©es puisqu’elles concernent l’application de dispositions lĂ©gales en vigueur. Mais il est plutĂŽt rassurant de voir des professionnels s’engager collectivement et publiquement sur de bonnes pratiques.

Les associĂ©s ou futurs associĂ©s de SCPI peuvent consulter ce document sur le site de l’ASPIM. Ils verront qu’il est divisĂ© en deux grandes parties : les dispositions et les recommandations, ces derniĂšres ne faisant que dĂ©finir concrĂštement les moyens de parvenir Ă  atteindre les objectifs fixĂ©s dans les dispositions. Les libellĂ©s des grands chapitres sont suffisamment clairs pour que l’on puisse comprendre tout de suite de quoi il s’agit : prĂ©vention et gestion des conflits d’intĂ©rĂȘts, relations avec les prestataires et locataires, relations avec les associĂ©s, dĂ©ontologie des collaborateurs et contrĂŽle des transactions personnelles.

Cela peut paraĂźtre Ă©vident, mais il n’est pas mauvais, par exemple, de rappeler que «la gestion de SCPI doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e exclusivement dans l’intĂ©rĂȘt des associĂ©s et ne jamais privilĂ©gier ceux d’un tiers», ou que «l’arbitrage d’actifs immobiliers entre SCPI gĂ©rĂ©es par un mĂȘme gestionnaire, rĂ©alisĂ© dans le seul but d’assurer la liquiditĂ© des parts de l’une d’elles doit ĂȘtre prohibé» ou encore que «le gestionnaire de SCPI ne doit jamais donner accĂšs Ă  certains associĂ©s ou Ă  des tiers Ă  des informations sur les actifs dĂ©tenus par la SCPI qui le conduirait Ă  ne pas respecter le principe de l’égalitĂ© de traitement des associĂ©s». Ce principe de l’égalitĂ© de traitement revient d’ailleurs comme un leitmotiv.

De mĂȘme, il n’est peut-ĂȘtre pas inutile de rappeler aux gestionnaires que les informations qu’ils doivent fournir aux associĂ©s et personnes prospectĂ©es doivent ĂȘtre «claires, non trompeuses, suffisantes» et que les indications sur les rĂ©sultats ou perspectives de rĂ©sultats «doivent ĂȘtre formulĂ©es avec sincĂ©ritĂ© et bonne foi».

L’adoption de ce code de dĂ©ontologie va en tout cas dans le sens d’une meilleure protection de l’épargnant, tout comme d’autres  travaux en cours Ă  l’ASPIM visant notamment Ă  adopter une dĂ©finition unique de certains termes techniques utilisĂ©s dans les documents d’information. Par exemple, quand les sociĂ©tĂ©s de gestion parlent de taux d’occupation financier ou physique, elles ne font pas toutes rĂ©fĂ©rence exactement Ă  la mĂȘme chose et les indicateurs de performance ne sont pas calculĂ©s de la mĂȘme façon. Tout ce qui permet Ă  l’épargnant de mieux comprendre ce qui est Ă©crit dans les documents et de mieux comparer les produits qui lui sont proposĂ©s  va dans le bon sens. On ne peut que l’encourager.

 

Mises aux normes d’accessibilitĂ© des commerces aux personnes handicapĂ©es

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Au 1er janvier 2015, tous les Ă©tablissements recevant du public (ERP) devront se conformer Ă  la loi du 11 fĂ©vrier 2005 et ĂȘtre en mesure d’accueillir l’ensemble des personnes handicapĂ©es. Mais, selon la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), les normes fixĂ©es par cette loi sont « trĂšs contraignantes et difficiles Ă  mettre en Ɠuvre pour des locaux de faible surface (moins de 400 mÂČ). L’application de ces normes constitue une charge financiĂšre importante. Le coĂ»t des travaux pour effectuer les modifications nĂ©cessaires est parfois Ă©levĂ© et la surface exploitable risque le plus souvent de s’en trouver rĂ©duite », explique la CCIP. Pour faciliter l’engagement des commerces dans « l’effort collectif d’accessibilitĂ© des personnes handicapĂ©es » et pour garantir l’efficience du dispositif, la CCIP a formulĂ© plusieurs propositions. Parmi elles : mieux calibrer les prescriptions rĂ©glementaires pour faciliter leur application, notamment en diffĂ©renciant davantage les rĂšgles applicables aux ERP existants de celles imposĂ©es aux constructions nouvelles, en allĂ©geant les contraintes faites aux premiers ; rationaliser la dĂ©livrance des dĂ©rogations pour les petits Ă©tablissements, en particulier ceux disposant d’une surface de vente infĂ©rieure Ă  400 mÂČ ou gĂ©nĂ©rant un chiffre d’affaires annuel infĂ©rieur Ă  400 000 € ; valoriser les dĂ©marches de labellisation et clarifier le devenir des labels ; prĂ©ciser la rĂ©partition de la prise en charge des travaux d’accessibilitĂ© entre propriĂ©taire et locataire ; renforcer la prise en charge des dĂ©penses d’accessibilitĂ© par le FISAC ; et, enfin, apporter des rĂ©ponses aux difficultĂ©s de financement des travaux d’accessibilitĂ©.

Plus d’informations:
Propositions de la CCIP pour faciliter l’engagement des entreprises