Jackpot avec les droits de mutations de 2010

Publié le Étiquettes , , ,

Les départe­ments ont le sourire, puisque 2010 a été une année record pour les droits de muta­tion. Au total, ils ont rap­porté 7 mil­liards d’euros, avec une crois­sance de +35% par rap­port à 2009, selon Philippe Richert, min­istre des col­lec­tiv­ités. Et d’ajouter qu’il s’agit de “plus de 1,8 mil­liard de recette fis­cale sup­plé­men­taire pour les départe­ments en 2010″ et que “c’est un signe indé­ni­able de la reprise du marché immo­bilier, qui a des réper­cus­sions sur la santé finan­cière des départements”.
A quoi cor­re­spon­dent les droits de muta­tions ? Il s’agit ni plus ni moins de taxes perçues par les notaires, pour un trans­fert de pro­priété dans le cadre d’une dona­tion ou d’une suc­ces­sion (à titre gra­tuit) ou bien d’une vente ou d’un échange (à titre onéreux).

La pro­gres­sion des droits de muta­tion à titre onéreux (DMTO) dépasse 40% dans 14 départe­ments. Et les plus fortes hausses se retrou­vent prin­ci­pale­ment en Ile-de-France : Yve­lines (54,6%), l’Isère (53,17%), les Hauts-de-Seine (51,9%), la Haute-Vienne (49,5%) et Paris (+48,9%).

Les départe­ments con­tribu­teurs vont soutenir les départe­ments les plus frag­iles, via un fond de péréqua­tion mis en place par la loi de finances : 26 départe­ments sont con­tribu­teurs du fonds de péréqua­tion et 71 sont béné­fi­ci­aires. Parmi ces derniers, sept départe­ments vont percevoir plus de sept mil­lions d’euros : le Pas-de-Calais (9,08 mil­lions), la Guyane (8,61 mil­lions), la Guade­loupe (7,13 mil­lions) et la Moselle (7,05 millions).
Les départe­ments peu­vent faire la demande de reverse­ment auprès de deux fonds : le pre­mier a pour objec­tif de soutenir les départe­ments en posi­tion déli­cate et répar­tit les sommes entre les 30 départe­ments les plus frag­iles. Le deux­ième fond octroit des sub­ven­tions à la demande des départe­ments qui ont à leur charge plusieurs ser­vices publics, généra­teurs de coûts : prise en charge de la dépen­dance des per­son­nes âgées, assurance-maladie ainsi que les allo­ca­tions uni­verselles telles que l’APA (Allo­ca­tion Per­son­nal­isée d’Autonomie), la PCH (Prestation de Compensation du Handicap) et enfin le RSA (Revenu de Solidarité Active).