Avec 3,3 Mds€ de volumes investis sur le marché de l’immobilier de commerce en France, 2011 se place comme la troisième meilleure année de la décennie pour le secteur, derrière 2007 et 2010, d’après le bilan dressé par Cushman & Wakefield. Comparé à 2010, les volumes affichent une baisse de 8% en 2011. Il n’empêche, malgré un contexte économique morose, le marché de l’immobilier de commerce s’est montré dynamique et a été marqué, cette année, par l’arrivée de nouveaux entrants (notamment les anglo-saxons Banana Republic et Marks & Spencer), et par l’accélération du développement de grandes enseignes internationales (Fossil, Desigual ou New Yorker). Emplacements n°1 et grands centres commerciaux, tels que Vélizy 2 avec Hollister et Forever 21, continuent d’attirer les enseignes internationales, qui en font leurs cibles prioritaires. « La rationalisation de leur réseau de boutiques et la maîtrise de leurs coûts immobiliers restent au premier rang des préoccupations des acteurs de l’immobilier de commerce, indique Christian Dubois, directeur général de Cushman & Wakefield France. Cette prudence explique aussi l’appétit persistant des enseignes internationales pour des sites et emplacements n°1 leur permettant de limiter les risques associés à leurs ouvertures. Les centres commerciaux et parcs d’activités commerciales qui ont fait leur preuve, les projets neufs bénéficiant de vastes zones de chalandise et les artères prime de Paris et des principales métropoles régionales demeurent par conséquent la cible prioritaire des enseignes. »
La consommation des ménages en berne en 2012
En 2012, l’envolée du chômage, qui a atteint 9,3 % au 3e trimestre 2011 et qui, selon l’Insee, pourrait atteindre les 10 % en 2012 (en incluant l’Outre-mer), devrait avoir un impact direct sur la consommation des ménages et peser sur le marché de l’immobilier de commerce. « Les mesures d’austérité auront aussi leur importance, ajoute Christian Dubois. Elles pourraient ainsi affecter la consommation de ménages aux arbitrages toujours plus décisifs. Les enseignes seront par conséquent contraintes de poursuivre l’adaptation de leur offre aux mutations rapides des modes de consommation, dans un contexte rendu très concurrentiel par l’essor du e-commerce et par l’arrivée de nouveaux entrants étrangers cherchant des relais de croissance en dehors de leur base. Les enseignes accélèreront aussi la rationalisation de leur réseau de magasins et tenteront de saisir les rares opportunités disponibles sur les meilleurs emplacements de l’Hexagone, soucieuses de limiter les risques associés à leurs ouvertures. »