Immorente, le « flagship » de Sofidy
Avec une capitalisation de 1,4 MdâŹ, Immorente sâaffirme comme lâune des principales SCPI murs de magasins en France, affichant un insolent TRI annuel de 10 % depuis sa crĂ©ation il y a un quart de siĂšcle. Les secrets dâune telle performance.â©â© Dans la famille des « historiques », je demande Sofidy. La sociĂ©tĂ© de gestion est lâun des pionniers dans lâimmobilier de commerce, avec son vaisseau amiral Immorente. Créée en 1988, la SCPI murs de magasins affiche une capitalisation de 1,4 MdâŹ, avec une trĂšs forte composante de commerce mais une petite poche de bureaux (20 % tout de mĂȘme), histoire de jouer la diversification. Surtout, avec cette SCPI Ă capital variable, Sofidy joue le contre-pied permanent. Quand dâaucuns cherchent Ă concentrer leur patrimoine, Immorente totalise un portefeuille de prĂšs de 1 700 lignes pour 750 000 m2. A ceux qui privilĂ©gient un petit nombre dâinvestisseurs institutionnels, Immorente sâappuie sur plus de 15 000 associĂ©s, se gardant bien de mĂ©langer particuliers et professionnels.
Mutualisation
« Note doxa est la mutualisation et la diversification », souligne Jean-Marc Peter, directeur gĂ©nĂ©ral de Sofidy. Dans la stratĂ©gie dâinvestissement, cela se concrĂ©tise par un Ă©cart-type impressionnant du ticket moyen dâacquisition. En 2011, sur les 177 M⏠investis par la SCPI, on part dâune agence Bred rue de Passy Ă Paris Ă 3,8 M⏠à un double immeuble parisien de 41 MâŹ. Immorente a fait aussi des externalisations â Berryl, Nouvelles FrontiĂšres, Picard, Barclays⊠– lâun de ses fers de lance pour constituer un portefeuille volontairement focalisĂ© sur le centre-ville. « Notre premier critĂšre dâinvestissement est la localisation. Nous avons fait le choix de nous dĂ©tourner de la pĂ©riphĂ©rie, oĂč nous avions signĂ© de nombreuses acquisitions au milieu des annĂ©es 90, pour privilĂ©gier, depuis 6 ans, le centre-ville », expose Jean-Marc Peter.
Déplafonnement
Lâautre critĂšre important dans la politique dâacquisitions dâImmorente, câest le loyer. Avec une spĂ©cificitĂ©, rechercher le loyer le plus faible. « Le commerce vit avec une anomalie, le dĂ©cret de 1953 a mis en place un systĂšme de blocage des loyers similaire Ă celui de la loi 1948 pour les logements, qui, au final, aboutit Ă une vĂ©ritable dĂ©connexion entre le loyer payĂ© par le commerçant et la valeur locative de marchĂ©. Notre stratĂ©gie consiste Ă nous positionner sur ce type de baux, au dĂ©triment des baux investisseurs, pour capter le potentiel de hausse des loyers par un dĂ©plafonnement ou une dĂ©spĂ©cialisation », dĂ©roule Jean-Marc Peter. Une stratĂ©gie diaboliquement efficace, souvent gĂ©rĂ©e Ă lâamiable par les Ă©quipes dâasset management de Sofidy en dĂ©pit des cris dâorfraie des locataires. Lâan passĂ©, Immorente a engrangĂ© 197 000 ⏠par le seul jeu des droits dâentrĂ©e ou dâindemnitĂ©s de dĂ©spĂ©cialisation.
Performance
AprĂšs bientĂŽt un quart de siĂšcle dâactivitĂ©, Immorente affiche un solide rendement locatif de 5,57 % pour 2011 et une performance globale portĂ©e Ă 7,9 % grĂące Ă une augmentation de la valeur de la part en cours dâexercice. Depuis sa crĂ©ation, Immorente dĂ©gage un TRI annuel moyen de 9,80 %, le tout sans effet de levier. De quoi faire saliver plus dâun fonds dâinvestissement. â©Immorente, le « flagship » de Sofidy, sâinscrit aujourdâhui dans une offre structurĂ©e autour dâune palette de vĂ©hicules dâinvestissement. Son pendant dans le bureau â Effimo 1 â affiche une capitalisation de plus de 525 M⏠pour un rendement de 5,6 % en 2011. Immorente a vu naĂźtre son petit frĂšre dĂ©diĂ© aux investisseurs fortement fiscalisĂ©s, avec un positionnement toujours sur le commerce de centre-ville. Sây ajoutent une fonciĂšre cotĂ©e â Selectirente â et un OPCI. Au final, Sofidy sâaffirme comme lâun des principaux investisseurs dans lâimmobilier de commerce, qui reprĂ©sente les trois quart de ses 2,3 Mds⏠dâactifs sous gestion Ă fin 2011.
AUTEUR
GaĂ«l Thomas – Business Immo