Marché Immobilier Commercial – 3e trimestre 2011

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La raréfaction d’opportunités prime et l’absence de très grandes transactions expliquent la baisse de 34% des montants engagés en commerces en France à la fin du 3e trimestre 2011, par rapport à la même période l’an passé.

C’est ce qu’a déclaré Olivier Gérard, président de Cushman & Wakefield France, dans le dernier bilan du conseil à la fin du 3etrimestre 2011, intitulé « La détérioration du climat économique sapera-t-elle la reprise du marché français de l’immobilier d’entreprise ? ».
« Ainsi 1,6 Md€ ont été investis sur ce segment soit 16 % seulement de l’ensemble des volumes investis en immobilier d’entreprise contre 35 % à la fin du 3e trimestre 2010. Plus offreur, mais fragilisé par de mauvaises perspectives de consommation et des difficultés de commercialisation auprès des enseignes, le marché secondaire reste quant à lui boudé par les investisseurs. Avec plus d’1 Md€ investis depuis le début de 2011, les commerces représentent la moitié de l’ensemble des sommes engagées en province. Quelques grandes transactions de centres commerciaux ont animé le marché : huit des neuf opérations supérieures à 30 M€ réalisées depuis le début de 2011 l’ont été en province, tel le centre Bonneveine, acquis par Grosvenor à Marseille. Toutes ces transactions sont inférieures à 100 M€, la vente la plus importante d’un actif unitaire étant celle du centre Saint-Jacques à Metz, acquis par Corio pour 96,4 M€. »

Immobilier d’entreprise : des perspectives positives pour 2011

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Selon les dirigeants de BNP Real Estate, la reprise importante sur le marché de la location et de l’investissement amorcée en 2010 devrait se poursuivre en 2011. Le bilan 2010 est positif jugent les dirigeants du groupe immobilier.

La hausse des transactions est de 30% sur les huit principaux marchés européens (Londres, Paris, Milan, Madrid, Berlin, Munich, Francfort et Bruxelles). En Ile de France, les transactions ont crû de 16%. A Paris intra muros, la progression est de 53%. « Cette augmentation s’explique par une disponibilité des produits et un réajustement des valeurs locatives » commente Philippe Zivkovic, président du directoire de BNP Paribas Real Estate.

Le marché de l’investissement en Europe est en hausse de 50% en volume. Plus de 12 milliards d’euros ont été investis uniquement en France, soit une augmentation de 49%. «Nous sommes loin du chiffre de 2007 qui était de 80 milliards d’euros d’actifs investis, mais le constat est encourageant». 40% des transactions dans l’hexagone se sont faites au cours du quatrième trimestre. «Il est intéressant de constater que nous avons de plus en plus un marché à deux vitesses» observe Philippe Zivkovic. D’un coté, des produits notés AAA, récents, bien placés sont très demandés mais peu nombreux et de l’autre coté des produits moins sécurisés, non primes, sont beaucoup moins recherchés mais beaucoup plus abondants. «Pour la première catégorie, les taux de rendement ont continué à baisser. A Londres, ils sont passés en un an de 5,5% en moyenne à 4%» précise Philippe Zivkovic.

On voit réapparaitre de manière plus importante des opérations au-delà de 100 millions d’euros. 31 transactions de plus de 100 millions d’euros ont été recensées contre 15 en 2009. «Le rendement des taux prime a là aussi baissé. Il est passé de 5% à 4,5% fin décembre» note M Zivkovic.

De bonnes perspectives pour 2011

Le processus de reprise dans l’immobilier d’entreprise a vocation à se poursuivre. «La croissance économique porte la demande placée, c’est indéniable. Cependant même en période de crise, il peut y avoir des mouvements d’entreprises significatifs» constate alors Thierry Laroue-Pont, responsable de BNP Paribas Real Estate Advisory (Transaction, Conseil, Expertise).

M Laroue-Pont compte donc sur l’économie de coûts pour créer du mouvement, non d’extension, mais de rationalisation. «Beaucoup de clients restent mal logés dans des immeubles obsolètes. Nous en sommes un parfait exemple. Nous avons quitté un immeuble des années 80 à Levallois qui avait vieilli. Nous avons rationalisé notre implantation et nous avons donné plus de services à nos salariés (auditorium, salles de réunion, crèches, fitness). Nous avons densifié le ratio mètre carré par collaborateur».

L’immobilier d’entreprise étant le deuxième poste après les salaires, il est ainsi un vecteur d’économie de coûts considérable.

La démarche se veut créatrice de valeur. L’immobilier d’entreprise étant le deuxième poste après les salaires, il est ainsi un vecteur d’économie de coûts considérable même lorsque la croissance n’est pas au rendez-vous. Le poids de la demande placée en public, parapublic joue par ailleurs un rôle moteur dans un pays comme la France. «Une politique vertueuse de l’Etat a été mise en place qui a permis de nombreux déplacements de mètres carré». France Domaine a donné une règle très précise aux administrations franciliennes, celui de ne pas s’implanter dans des locaux de plus de 400 euros du mètre pour une rationalisation en termes de mètre carré par fonctionnaire et de coût au mètre carré.

Des mises en chantier insuffisantes

Les bureaux en cours de construction ont atteint un niveau bas en 2010, à peine plus de 500 000 mètres carrés contre 1,3 million de mètres carrés fin 2008. Le niveau des mises en chantier a donc été divisé par 2.

«Ceci laisse augurer que dans certains segments de marché, nous devrions être en situation de rareté dans un horizon de court terme» signale Philippe Zivkovic.

«C’est là un véritable sujet. Si l’on considère l’appréciation des coûts de construction, nous sommes face à un problème potentiel important pour le marché d’ici deux ans» renchérit Thierry Laroue-Pont.

«Il faut que les acteurs du marché lancent de nouveaux chantiers, assument une prise de risque, avec un retour d’investissement qui est évident. Par ailleurs les coûts du foncier devront être adaptés à la baisse».

La France, marché préféré des investisseurs en centres commerciaux

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La France arrive en tête des marchés de centres commerciaux préférés des investisseurs en Europe, selon le nouveau rapport de recherche publié par Savills en partenariat avec Oxford Economics. Le rapport place la France comme première destination d’investissement, suivie par l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique et la Pologne. 

L’étude se base sur cinq critères clés pour les 18 marchés européens étudiés, parmi lesquels les perspectives de ventes, la volatilité du PIB sur 15 ans, et le volume des dépenses de consommation.
La France arrive ainsi en tête de tableau, grâce à sa stabilité économique, la faible volatilité du PIB et la croissance des ventes anticipée à +2,7% par an entre 2011 et 2016. Les loyers des centres commerciaux prime s’y élèvent actuellement à 2 000 €/m2/an.
La Pologne, qui occupe la cinquième place, serait, selon Savills « le marché susceptible d’enregistrer la plus forte croissance, en raison des probables hausses de dépenses de consommation, mais aussi d’un essor démographique rapide. Ses perspectives commerciales sont parmi les meilleures des pays étudiés, avec une croissance moyenne de +5,16% (contre une moyenne européenne de +2,2%) entre 2011 et 2016, et un stock de centres commerciaux limité à 214 m2 pour 1 000 habitants.

L’immobilier français est-il surévalué ?

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Selon « The Economist », les prix de vente des logements dans l’Hexagone sont 48% plus élevés que leur valeur locative. Et, selon l’hebdomadaire, ils sont encore plus surévalués en Australie et à Hong Kong.

Pourquoi 40% des Français préfèrent louer leur logement plutôt que d’acheter ? « The Economist », en publiant son traditionnel indice immobilier dans le monde, avance comme principale réponse la surévaluation d’environ 48% des prix de vente de logements par rapport à leur valeur locative (comprenant les services rendus). La France se classe ainsi au troisième rang après l’Australie et la région de Hong Kong.

Mais ce n’est pas l’unique raison. En France, les locataires tendent à être mieux protégés qu’ailleurs dans le monde. De plus, l’offre de logements à vendre est limitée par rapport à une très forte demande. Reste que la palme de la hausse des prix revient à Hong Kong ( plus 20% en 2010 par rapport à 2009). L’espace y est tellement limité qu’il n’y a plus de place pour accueillir tous les agents immobiliers. Une profession, il est vrai, en pleine explosion dans la région chinoise. D’après « The Economist », ils sont plus de 31.000 à l’exercer soit une augmentation de 40% depuis 2009. 

Et qui parle encore de crise alors que, après le pire crash de l’histoire aux Etats-Unis, près des deux tiers des Américains estiment que la pierre est toujours le meilleur investissement ? Ce que nombre de Français ne sont pas loin de penser s’ils arrivent à trouver quelque chose à acheter.

Jacques Hubert-Rodier