Marché Immobilier Commercial – 3e trimestre 2011

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La raréfaction d’opportunités prime et l’absence de très grandes transactions expliquent la baisse de 34% des montants engagés en commerces en France à la fin du 3e trimestre 2011, par rapport à la même période l’an passé.

C’est ce qu’a déclaré Olivier Gérard, président de Cushman & Wakefield France, dans le dernier bilan du conseil à la fin du 3etrimestre 2011, intitulé « La détérioration du climat économique sapera-t-elle la reprise du marché français de l’immobilier d’entreprise ? ».
« Ainsi 1,6 Md€ ont été investis sur ce segment soit 16 % seulement de l’ensemble des volumes investis en immobilier d’entreprise contre 35 % à la fin du 3e trimestre 2010. Plus offreur, mais fragilisé par de mauvaises perspectives de consommation et des difficultés de commercialisation auprès des enseignes, le marché secondaire reste quant à lui boudé par les investisseurs. Avec plus d’1 Md€ investis depuis le début de 2011, les commerces représentent la moitié de l’ensemble des sommes engagées en province. Quelques grandes transactions de centres commerciaux ont animé le marché : huit des neuf opérations supérieures à 30 M€ réalisées depuis le début de 2011 l’ont été en province, tel le centre Bonneveine, acquis par Grosvenor à Marseille. Toutes ces transactions sont inférieures à 100 M€, la vente la plus importante d’un actif unitaire étant celle du centre Saint-Jacques à Metz, acquis par Corio pour 96,4 M€. »

40 – C’est le nombre de magasins que vise Ikea dans l’Hexagone d’ici 2020

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La filiale française du géant suédois de l’ameublement Ikea a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 6,1% à 2,42 milliards d’euros lors de son exercice 2010-11 et confirmé l’objectif de 40 magasins en 2020. « On a progressé à périmètre constant » lors de l’exercice achevé en août, a annoncé son directeur général Stefan Vanoverbeke, sans chiffrer l’évolution, alors que l’enseigne a bénéficié de la contribution des magasins de Reims et Avignon, ouverts à la fin de l’exercice précédent. Le résultat de la société, qui n’est pas cotée, n’a pas été dévoilé.

Sur les huit premiers mois de l’année, le marché français de l’ameublement a connu une croissance de 2,9%, et Ikea a progressé de « plus du double », a-t-il indiqué, citant des chiffres de l’Institut de promotion et d’études de l’ameublement (Ipea).
Ikea France a confirmé son objectif d’atteindre 40 magasins dans l’Hexagone d’ici 2020, afin de permettre à 80% de la population de se trouver à une heure d’un de ses points de vente.
L’enseigne compte actuellement 28 magasins en France. Les prochaines ouvertures prévues sont Caen en novembre, Clermont-Ferrand en 2013 et Bayonne en 2014.
Le groupe a investi plus d’un milliard d’euros en France au cours des dix dernières années, a-t-il souligné. Il devrait investir une somme d’un ordre de grandeur similaire dans le cadre de son projet d’expansion.
Par ailleurs, l’enseigne, qui fête ses 30 de présence dans en France, agrandit des magasins plus anciens.
En 2010, Ikea a conforté sa place de leader de l’ameublement en France, avec une part de marché de 17% (+0,1 point), devant Conforama 14,6% (+0,6 point) et But 10% (+0,3 point), selon des chiffres de l’Ipea.

Les Champs Elysées retrouvent leur place d’artère commercante la plus chère d’Europe

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Selon l’étude annuelle du conseil international en immobilier d’entreprise Cushman & Wakefield, Main Streets Across the World, les douze derniers mois ont confirmé le dynamisme de la plupart des grandes artères commerçantes mondiales.

 

« En dépit de la fragilité du climat économique et du moral des ménages dans de nombreux pays, 81 % des 278 emplacements analysés par Cushman & Wakefield dans 63 pays ont enregistré une hausse ou une stabilité de leur valeur locative contre 66 % en 2010 » annonce Christian Dubois, directeur général de Cushman & Wakefield France.

Plusieurs facteurs ont joué en faveur du marché de l’immobilier de commerces dans le monde. La sortie de crise et l’accélération de la croissance économique constatée à la fin de 2010 et au début de 2011 ont permis le retour au vert de plusieurs indicateurs, et notamment l’amélioration du marché de l’emploi ou du climat des affaires. Si ce regain risque de faire long feu, comme le laisse craindre l’exacerbation de la crise de la dette souveraine au cours d’un été particulièrement agité, il n’en a pas moins contribué à la croissance générale des valeurs locatives. Confirmant que le pire était bien derrière nous, la publication des bons résultats de plusieurs grands groupes, dans le secteur du luxe comme dans celui du mass-market, a notamment coïncidé avec l’accélération du rythme d’ouverture de leurs boutiques. Comme l’an passé, cette évolution a profité en priorité aux meilleurs emplacements des grandes artères mondiales, qui continuent de bénéficier de la volonté des enseignes de limiter les risques associés à une ouverture et de tirer parti de l’effet vitrine que leur offre une telle implantation. « La polarisation du marché de l’immobilier de commerces ne s’est donc pas démentie, accentuant la distinction entre des emplacements n°1 dont la rareté pousse les valeurs locatives à la hausse et des emplacements secondaires fragilisés par les stratégies de rationalisation des enseignes et par l’essor du e-commerce » explique Christian Dubois.

L’accentuation des tendances observées l’an passé n’a pas bouleversé la donne aux premières places du classement des grandes artères commerçantes mondiales. La 5e Avenue à New York, dont la valeur locative a augmenté de 21,6 % au cours des douze derniers mois, est l’artère la plus chère du monde pour la dixième année consécutive, devant Causeway Bay à Hong Kong (+ 16,7 %) et Ginza à Tokyo (+ 8,7 %), qui reste sur le podium en dépit de la catastrophe qui a affecté l’archipel japonais en mars dernier. Le top 10 mondial a toutefois connu deux évolutions significatives : le bond de 33,3 % de la valeur locative prime de Pitt Street Mall à Sidney fait passer cette dernière de la 9ème à la 4ème place du classement tandis que la progression certes plus modeste de 5,3 % de la valeur locative des Champs-Elysées permet à l’avenue parisienne de retrouver son statut d’artère commerçante la plus chère d’Europe devant New Bond Street à Londres. Contrastant avec la baisse de 9,5 % enregistrée l’an passé, cette hausse signe un certain retour en grâce de la « plus belle avenue du monde », récemment animée par plusieurs ouvertures et transactions significatives (Marks and Spencer, Levi’s ou encore Banana Republic). D’autres projets pourraient se concrétiser dans les prochains mois et pousser encore la valeur locative prime des Champs-Elysées à la hausse. De fait, « la reprise économique, même fragile, l’essor du tourisme dans la capitale et la réduction du nombre d’opportunités disponibles aiguisent l’appétit de grandes enseignes internationales déjà présentes à Paris ou désireuses de s’y implanter. Cette évolution ne se limite pas aux Champs-Elysées, d’autres quartiers de la capitale demeurant très attractifs pour les enseignes (Opéra/Madeleine, Le Marais, Boulevard Saint-Germain, etc.). Elle ne se limite pas non plus au seul secteur du mass-market. Boosté par l’inauguration de nouveaux palaces, le marché du luxe, au travers de nombreuses ouvertures, comme Chloé rue Saint-Honoré, ou de la poursuite de la montée en gamme des grands magasins, apparaît ainsi comme l’un des grands gagnants de la sortie de crise » selon Christian Dubois.

Les principales artères d’Europe bénéficient, comme en France, de l’intérêt de grandes enseignes désireuses d’y poursuivre leur expansion. Le Vieux continent enregistre ainsi une évolution générale positive de ses valeurs locatives prime (+ 1,9 %) et rompt avec deux années de baisse. Tirant parti de la robustesse de la croissance économique locale, quelques artères ont connu une hausse à deux chiffres, notamment en Allemagne (+ 18,2 % sur la Tauentzienstraße à Berlin), en Russie (+ 25 % sur la Perspective Nevski à Saint-Pétersbourg) ou en Turquie (+ 22,4 % sur la Bagdat Caddesi). L’ampleur de la crise traversée par certains pays continue en revanche de peser sur l’évolution de plusieurs marchés, comme Grafton Street à Dublin (- 7 %), passée du 5ème au 15ème rang mondial entre 2008 et 2011, ou comme la rue Ermou à Athènes (- 11,4 %), qui a reculé de la 11ème à la 22ème place sur la même période. Dans un environnement économique encore très incertain, l’Europe présente donc un visage très contrasté et affiche des performances encore bien en-deçà de celles d’autres régions du monde.

Les pays émergents se distinguent à nouveau de la plupart des marchés établis, et des pays européens en particulier, par l’ampleur de la hausse des valeurs locatives de leurs principales artères commerçantes. L’augmentation sur un an est ainsi de 12,2 % en Asie-Pacifique et de 10,6 % en Amérique du Sud, notamment soutenue par quelques progressions impressionnantes en Chine (+ 109,5 % sur Wangfujing à Pékin) et au Brésil (+ 52,2 % sur la rue Garcia d’Avila à Rio de Janeiro). « De façon générale l’essor du tourisme, la hausse soutenue de la consommation et l’appétit d’une classe moyenne toujours plus importante pour de nouveaux formats commerciaux soutiennent la demande des grandes enseignes internationales pour les meilleurs emplacements des pays émergents. Dans un contexte de grande rareté de l’offre de qualité, les loyers augmentent en outre d’autant plus rapidement que le marché du luxe connaît un véritable boom, en Chine, en Inde ou dans certaines villes d’Amérique du Sud » explique Christian Dubois.

Une nouvelle progression importante et généralisée des loyers des grandes artères commerçantes mondiales paraît désormais moins certaine. Illustrés par l’exacerbation récente de la crise de la dette souveraine, les risques de ralentissement de l’économie mondiale sont de fait bien réels et pourraient peser sur le marché de l’immobilier de commerces, aux Etats-Unis et en Europe en particulier. En Europe, les objectifs d’assainissement des finances publiques devraient ainsi, avec l’adoption de nouvelles mesures d’austérité, peser sur le pouvoir d’achat des ménages, et sapant la confiance des consommateurs, assombrir les perspectives des enseignes. Toutefois « deux éléments nous permettent de rester optimistes. Le luxe demeurera une « valeur refuge » et l’un des principaux facteurs de croissance des valeurs locatives dans les mois à venir, dans les pays développés comme dans les BRICS (Brésil-Russie-Inde-Chine). Par ailleurs, les prochains mois ne démentiront pas l’attractivité d’emplacements prime encore rares et toujours très recherchés par des enseignes à la recherche de la meilleure visibilité » conclut Christian Dubois.

Le Top 10 des pays aux artères commerçantes les plus chères du monde en 2011

2011 Pays Ville Rue €/m2/an Evolution annuelle (%)
1 Etats-Unis New York 5e Avenue 16,704 +21,6
2 Chine Hong Kong Causeway Bay 14,426 +16,7
3 Japon Tokyo Ginza 7,750 +8,7
4 Australie Sydney Pitt Street Mall 7,384 +33,3
5 France Paris Champs-Elysées 7,364 +5,3
6 Royaume-Uni Londres New Bond Street 6,901 +4,3
7 Italie Milan Via Montenapoleone 6,800 +0,0
8 Suisse Zurich Bahnhofstrasse 6,553 +0,0
9 Corée du Sud Séoul Myeongdong 4,714 +0,6
10 Allemagne Munich Kaufingerstrasse 3,960 +6,5

Source : Cushman & Wakefield

Investissement Immobilier : le commerce à la peine

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Etat du marché français de l’investissement en centre commerciaux, parcs d’activités commerciales et commerces de pieds d’immeuble :
Les chiffres sont incontestablement à la baisse : 170 M€ seulement ont été investis, au 1er semestre 2011, dans la classe d’actif commerce, contre 245,5 M€ un an plus tôt à la même époque. « Pourtant, le nombre de transactions reste similaire à celui du premier semestre 2010 ; le second semestre devrait être plus dynamique », rassure The Retail Consulting Group dans une étude dédiée.

Pour le conseil, l’engouement des investisseurs pour cette catégorie d’actifs n’est pas en cause puisqu’en dépit de la compression des volumes investis en immobilier de commerce, la part consacrée aux commerces de pieds d’immeubles ne cesse de croître. Elle représente désormais 22 % des montants globaux sans pour autant parvenir à concurrencer sérieusement la part allouée aux centres commerciaux (68 %). « Ce marché, jusque-là plutôt l’apanage d’investisseurs spécialisés, se trouve victime de son succès. Nombre d’investisseurs s’intéressent à présent à cette catégorie d’actifs qui offre un couple rendement/risque appréciable, auquel s’ajoutent parfois des opportunités de revalorisation (locative ou en capital) », justifie RCG.

Une trentaine de transactions significatives ont été recensées par le conseil avec une prime aux portefeuilles qui représentent près de 77 % du volume investi en murs de commerces. L’absence de transaction supérieure à 50 M€ est patente. Avec des taux de collecte records, les SCPI restent les principaux animateurs du marché suivis par les investisseurs institutionnels et les privés dont le dynamisme ne se dément pas.
A Paris, l’intérêt des investisseurs pour le commerce oriente les taux de rendement pour les emplacements prime et 1bis compris entre 4,5 et 5,5 %. Les emplacements secondaires, qui ont connu une forte volatilité en 2010, affichent des taux de rendement stables et supérieurs à 5,5 %.

Les investisseurs européens friands des « actifs en difficulté »

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Alors que la demande des investisseurs augmente de façon spectaculaire, le nombre de « biens en difficulté » arrivant sur le marché continue de croître dans le monde. La RICS vient de publier sa dernière étude sur ces « ventes forcées » dans le monde qui révèle que plus de la moitié des pays étudiés anticipent une hausse des « ventes forcées » d’immeubles commerciaux pour le trimestre à venir. Sans surprise, la République d’Irlande, l’Espagne et l’Italie s’attendent à un plus grand nombre de saisies, tandis que le Brésil, la Malaisie et la Russie prévoient le plus bas.

Les professionnels de l’immobilier en Russie envisagent une baisse continue du niveau des « biens en difficulté », mais à un rythme plus lent que prévu. Ceci, en parallèle avec une variation positive de la demande de la part des investisseurs, contribuera à stabiliser probablement les prix de l’immobilier « en difficulté » dans le pays au cours du trimestre à venir.

L’Allemagne reste un acteur performant également, avec une offre des « biens en difficulté » qui a augmenté à un rythme plus lent de juillet à septembre, en comparaison avec le second trimestre. Fait intéressant, l’étude met également en évidence une forte augmentation de la demande mondiale de ces biens, plus de 80% des pays étudiés ont affiché des niveaux accrus d’intérêt de la part des fonds spécialisés d’avril à juin. La demande des investisseurs a augmenté de façon spectaculaire en Hongrie, et dans le même temps, les membres de la RICS ont fait part de changements notables en Italie et en Pologne où la demande est redevenue positive.
Les marchés asiatiques de l’immobilier commercial font également écho de cette tendance, alors que la demande dépasse l’offre au Japon, en Chine, à Singapour et à Hong Kong. Cependant, alors que la demande pour les « biens en difficulté » est largement haussière, l’offre excède toujours la demande dans 11 pays sur les 25 couverts par l’étude.

L’etude RICS

Mises aux normes d’accessibilité des commerces aux personnes handicapées

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Au 1er janvier 2015, tous les établissements recevant du public (ERP) devront se conformer à la loi du 11 février 2005 et être en mesure d’accueillir l’ensemble des personnes handicapées. Mais, selon la Chambre de commerce et d’industrie de Paris (CCIP), les normes fixées par cette loi sont « très contraignantes et difficiles à mettre en œuvre pour des locaux de faible surface (moins de 400 m²). L’application de ces normes constitue une charge financière importante. Le coût des travaux pour effectuer les modifications nécessaires est parfois élevé et la surface exploitable risque le plus souvent de s’en trouver réduite », explique la CCIP. Pour faciliter l’engagement des commerces dans « l’effort collectif d’accessibilité des personnes handicapées » et pour garantir l’efficience du dispositif, la CCIP a formulé plusieurs propositions. Parmi elles : mieux calibrer les prescriptions réglementaires pour faciliter leur application, notamment en différenciant davantage les règles applicables aux ERP existants de celles imposées aux constructions nouvelles, en allégeant les contraintes faites aux premiers ; rationaliser la délivrance des dérogations pour les petits établissements, en particulier ceux disposant d’une surface de vente inférieure à 400 m² ou générant un chiffre d’affaires annuel inférieur à 400 000 € ; valoriser les démarches de labellisation et clarifier le devenir des labels ; préciser la répartition de la prise en charge des travaux d’accessibilité entre propriétaire et locataire ; renforcer la prise en charge des dépenses d’accessibilité par le FISAC ; et, enfin, apporter des réponses aux difficultés de financement des travaux d’accessibilité.

Plus d’informations:
Propositions de la CCIP pour faciliter l’engagement des entreprises

Les clés du marché du commerce, l’étude Pulse livre ses clés

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Le commerce reste l’actif le plus performant en 2010, avec un rendement global de 11%.

À l’occasion du prochain Siec le 15 et 16 juin prochain au Cnit – La Défense, le cabinet Jones Lang Lasalle décrypte les clés du marché des commerces à travers son étude baptisée Pulse.

En France on peut noter une divergence croissante entre l’indicateur de confiance des ménages et la consommation d’un côté et le solde conjoncturel du climat des affaires de l’autre. En effet, en mars la consommation des ménages a reculé de 0,7 % pour un solde positif de +1,2 % au 1er trimestre 2011 (+ 2,6 % sur un an). Les ventes automobiles ont certes reculé mais sur l’ensemble du trimestre le marché bénéficie encore d’un effet de traîne de la prime à la casse. Parallèlement, si l’indicateur de confiance des ménages reste stable en avril (83) il reste nettement en-deçà de la moyenne et long terme (100) sur l’ensemble de ses composantes (niveau de vie, chômage, inflation).

En avril 2011, l’indice des prix à la consommation (IPC) était en hausse de 0,3 %, après une augmentation de 0,8 % en mars. Sur un an, il s’est accru de 2,1 % (+2 % en mars). L’accroissement des prix provient notamment de l’augmentation des prix des produits manufacturés, mais aussi aux fortes hausses de prix des produits pétroliers et alimentaires. Aussi comme l’inflation augmente plus vite que les revenus, ceci risque d’affaiblir le pouvoir d’achat, et de ne pas renforcer la confiance des ménages.

Les enseignes : entre prudence et opportunisme
La reprise progressive de l’activité commerciale actée en 2010 se poursuit sur la même tendance en 2011. Les enseignes demeurent prudentes et se développent davantage au gré des opportunités. Les enseignes étrangères sont particulièrement actives et affichent pour certaines des stratégies ambitieuses de conquête du territoire :  que ce soit pour une première implantation en France à l’instar de l’enseigne italienne de maquillage Kiko, de l’Allemand Jack Wolfskin, de l’Anglaise Karen Millen ou encore d’As Adventure, nouveau concept belge multimarque de sport, ou que ce soit dans une logique d’expansion comme par exemple Apple, Desigual, Fossil, Lavina ou encore Uniqlo, déjà implantées en France.

Du côté des enseignes françaises, il n’y a pas de redéploiement. Elles consolident les sites existants, améliorent voire retravaillent leur concept, et se repositionnent parfois sur de nouveaux sites en arbitrant les anciens. Dans la restauration les nouveaux concepts ont explosé de toute part, dans tous les sites commerciaux. Les concepts alimentaires de proximité poursuivent également leur expansion. Après Monop’, Carrefour City, U Express et autres Intermarché Express, c’est au groupe Auchan de lancer son nouveau concept urbain A 2 Pas.

Sans grande surprise, les emplacements n°1, les centres commerciaux et les retails parks bénéficiant de grandes zones de chalandise, et d’une localisation optimale sont les cibles privilégiées des enseignes, qui espèrent ainsi limiter les risques liés à une nouvelle ouverture. Les projets de restructuration, de rénovation et d’extension sont toujours nombreux, avec des échéances à plus ou moins long terme. Les incertitudes économiques ont continué à inciter les propriétaires de centres commerciaux et de galeries marchandes à favoriser ce type d’investissement. Aussi, par exemple, le centre commercial “Les Belles Feuilles”, situé dans le 16e arrondissement de Paris, vient d’être inauguré en mai à l’issue d’une rénovation complète. D’autres extensions/rénovations sont déjà planifiées comme celle de “Parly 2” prévue pour mi-2013, ou encore celle du “Forum des Halles” pour 2014, pour ne citer qu’elles.

Un certain nombre de projets neufs devrait voir également le jour cette année. Si l’heure est davantage aux projets de taille plus réduite, de nouvelles ouvertures d’envergure sont toutefois attendues à l’instar de l’inauguration remarquée du tout nouveau centre commercial “Le Millénaire”, situé aux portes de Paris, à Aubervilliers (56 000 m²), ou encore de “Lyon Confluence” qui ouvrira ses portes finalement en mars 2012 (53 000 m²). La caractéristique commune de ces projets est d’introduire aujourd’hui une certaine mixité en y intégrant à la fois des commerces et des loisirs, le tout situé dans un plus vaste projet d’aménagement urbain comprenant de l’hôtellerie, des logements et des bureaux ce qui maintient les loyers “prime” à un niveau élevé.

Les enseignes encore fragilisées par la crise négocient âprement leurs conditions locatives, profitant ainsi d’un rapport de force qui leur est encore favorable. Aussi, de manière générale, les bailleurs échaudés par la conjoncture économique et immobilière de ces dernières années, sont plus enclins aux négociations. Moins exigeants et plus souples, ils accordent plus facilement des mesures d’accompagnement, et n’hésitent plus à mettre en place des loyers progressifs pour les premières années.

Le commerce a toujours la cote auprès des investisseurs
D’après le dernier indice IPD sur la performance immobilière, le commerce reste l’actif le plus performant en 2010, avec un rendement global de 11 %, soit un peu mieux que le bureau et que le résidentiel. Les investisseurs ne s’y trompent pas. 2010 a été en effet une année particulièrement dynamique et riche en transactions significatives, avec plus de 2,8 milliards d’euros investis sur le marché des commerces en France (hors portefeuille Simon Ivanhoé acheté par Unibail/Rodamco). Or, le manque de produits de grande taille, observée depuis fin 2010, freine aujourd’hui les volumes transactés. Avec près de 370 millions d’euros investis au 1er trimestre, le marché de l’investissement en commerce a connu un net ralentissement, de l’ordre de 24 % par rapport à la même période l’année passée. Ces volumes restent toutefois supérieurs à ce que l’on a pu connaître en 2008 et 2009.

Pour en savoir plus : Document Complet de John Lang Lasalle – Commerce JLL mai 2011

Inter Ikea ouvre son 2e centre commercial à Reims

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Inter Ikea Centre Group (IICG) a ouvert son 2ème centre commercial en France, à Reims, sur la commune de Thillois. Il comprend 23 000 m² de surface de vente et représente un investissement de 40 M€.

 

Il s’agit du premier projet thématique maison et loisir de la région, avec plus de 20 enseignes, complémentaires au magasin. Ikea ouvert en août dernier, parmi lesquelles on retrouve A.S. Adventure, Chantemur, Darty, Fnac, Geneviève Lethu, Hémisphère Sud, Interior’s, Interactif, Intersport, La Cuisinerie, Le Roi du Matelas, Maison de la Literie, Maxi Zoo, Meubles Gauthier, Passage Bleu, Salon Center, Zodio. Lumiland et Maisons de Lumière by Technal sont annoncées pour mai et Tousalon d’ici la rentrée. Le centre, acquis par IICG auprès du promoteur Sopic, est commercialisé à 85%, et dispose encore de 5 espaces disponibles.

 

Apple : 233 millions de visiteurs ont franchi le seuil des boutiques en 2010

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A l’heure de souffler leur dixième bougie, les boutiques Apple font le calcul : 324 boutiques réparties dans 11 pays, qui ont rapporté 13 % du chiffre d’affaires (9,08 Mds$) et dont le seuil a été franchi par 233 millions de personnes en 2010. Preuve qu’en matière d’immobilier commercial, leur stratégie a fait mouche. « En termes d’efficacité commerciale, ces boutiques sont même devenues un modèle, indique le quotidien Les Echos. Dans le classement au chiffre par pied carré, les Apple Stores ont dépassé les boutiques du bijoutier Tiffany (un peu plus de 4 000 contre près de 2 700), qui ont longtemps été la référence de ce classement ».

Lire l’article de Miche Ktitareff – Les Echos du 23 Mai 2011

La nouvelle Samaritaine ouvrira à l’été 2014

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L’ensemble immobilier aménagé sur le site de la Samaritaine, en plein centre de Paris, ouvrira ses portes au milieu de 2014, a annoncé Jean-Jacques Guiony, directeur financier de LVMH et PDG de la Samaritaine dont le groupe de luxe est propriétaire.

Il inaugurait en compagnie d’Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, et de Jean-François Legaret, maire UMP du 1er arrondissement de Paris, la Maison du Projet, lieu d’information sur la conception, l’architecture et l’usage de l’ensemble immobilier installé entre Seine et rue de Rivoli, à la place du grand magasin qui a fermé en juillet 2005 pour cause de vétusté et dangerosité. Cette Maison du Projet sera ouverte au public vendredi 20 mai 2011. La nouvelle Samaritaine -l’ensemble conservera ce nom- comportera 26 000 m2 de surfaces commerciales, 20 000 m2 de bureaux, 7 000 m2 de logements sociaux, soit une centaine d’appartements, une crèche de 60 berceaux et un hôtel de prestige Cheval blanc (groupe hôtelier dont LVMH est propriétaire).
L’hôtel de 80 suites et chambres occupera le bâtiment Art Déco de Henri Sauvage, situé en bord de Seine. Dans les autres bâtiments, dont l’immeuble Art Nouveau de Franz Jourdain et sa grande verrière, les niveaux -1, 0, 1 et 2 seront utilisés en surfaces commerciales, les niveaux 3 et 4 en bureaux et logements. La terrasse au niveau 5 sera ouverte au public et destinée à des animations culturelles. L’ensemble emploiera entre 2 200 et 2 500 personnes.

Le projet, qui représente un investissement de 460 M€, a été confié à l’agence Sanaa, prix Pritzker 2010, dont les deux architectes sont Kazuyo Sejima et Ryue Nishizama. Ils se sont occupés de tout le remodelage du bloc d’immeubles, sauf l’aménagement intérieur de l’immeuble en bord de Seine, le futur hôtel, confié à Edouard François. Anne Hidalgo a insisté sur la dimension patrimoniale du projet qui respecte l’oeuvre des architectes Franz Jourdain et Henri Sauvage, contribue à la vie sociale et économique du quartier, et sert ainsi « l’intérêt général des Parisiens ». « C’est une très bonne nouvelle pour Paris », a-t-elle dit. Jean-François Legaret a lui aussi salué la qualité de ce projet architectural d’une « audace raisonnée » et s’est félicité de l’ouverture de la Maison du Projet, « un lieu qui va permettre d’animer le débat ».

Source : AFP