Les projets de réformes de l’immobilier commercial en 2014

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Voir le site du ministère de l’artisanat, du commerce et du tourisme

Sylvia Pinel a présenté en Conseil des Ministres le 21 août 2013 le projet de loi relatif à l’artisanat, au commerce et aux très petites entreprises. À travers le projet de loi, le gouvernement souhaite doter les entreprises des outils qui permettront le maintien d’une offre commerciale et artisanale diversifiée sur les territoires autour de 3 axes principaux.

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1/ Garantir l’équilibre des relations entre bailleur et commerçant

Maîtriser les hausses des loyers commerciaux
Dans certaines situations, les loyers commerciaux connaissent des augmentations brutales qui peuvent menacer l’équilibre financier des commerçants et compromettre la viabilité de leurs entreprises. Aussi, le gouvernement a décidé de limiter à 10% par an ces augmentations en cas de tels déplafonnements, le gouvernement offre ainsi la possibilité aux commerçants d’anticiper les évolutions de leur loyer et donc de disposer d’une meilleure visibilité financière pour leur entreprise.
Aujourd’hui, les bailleurs utilisent majoritairement, pour déterminer l’évolution des loyers, l’Indice du coût de la Construction (ICC), qui correspond à la santé de la construction immobilière et défavorise donc le locataire. En inscrivant dans la loi le remplacement de l’ICC par l’ILC (Indice des loyers commerciaux), tout en permettant d’autres références comme l’ILAT (Indice des loyers des activités tertiaires), pour indexer les évolutions de loyers, on permet une progression plus fidèle à l’activité économique commerciale et tertiaire. Les baux commerciaux deviennent ainsi des contrats plus stables et plus équitables pour les commerçants.
Améliorer la transparence des relations entre les bailleurs et les locataires
Actuellement, si dans la majorité des cas un bail écrit est signé entre bailleur et commerçant, l’établissement d’un état des lieux est très rare. Pour éviter les conflits entre les deux parties, le Projet de loi rend obligatoire l’établissement d’un état des lieux d’entrée et de sortie.
Le texte prévoit également, afin d’éviter les évolutions arbitraires des charges locatives, qu’un inventaire des charges locatives revenant à chacune des parties soit annexé au bail et renvoie à un décret la liste des charges qui ne pourront, par nature, être imputées au commerçant.
Enfin, un droit de préférence au commerçant qui occupe un local lors de sa vente sera inscrit dans la loi, afin de faciliter l’accès à la propriété et ainsi pérenniser des commerces, notamment dans les centres-villes.
Ces mesures visent à créer un cadre propice à la croissance des entreprises du commerce et ainsi maintenir le lien social et développer le tissu économique local.

2/ Développer les Très Petites Entreprises

Valoriser les savoir‐faire des artisans
Redonner du sens à la qualité d’ « artisan », est un gage de lisibilité pour le consommateur et d’attractivité des métiers. Les conditions pour se prévaloir de cette qualité seront clarifiées afin de la réserver aux personnes qui sont effectivement qualifiées, par un diplôme ou une expérience professionnelle. Cette qualification sera mieux contrôlée, par les agents de la DGCCRF et par les chambres de métiers et de l’artisanat.
Afin de garantir que les entreprises de l’artisanat, quel que soit leur statut, respectent les obligations de qualification et d’assurance, le gouvernement instaure un contrôle effectif direct par les chambres de métiers des qualifications professionnelles et permet aux corps de contrôle habilités (inspection du travail, impôts, douanes, organismes de sécurité sociale,…) de vérifier les assurances obligatoires en fonction du métier et des travaux réalisés.
La valorisation des savoir-faire des métiers de l’artisanat doit être un facteur de qualité et d’attractivité de ces secteurs formateurs et pourvoyeurs d’emploi.
Rapprocher les régimes de l’entreprise individuelle
Le Projet de loi fait évoluer les obligations administratives et comptables des entrepreneurs dans le sens d’une plus grande simplicité et équité.
Alors que le régime de l’auto-entrepreneur n’a qu’en partie atteint son objectif de tremplin (seulement 5% des entreprises ont basculé vers un régime classique), le texte corrige ses effets dommageables, tels que le salariat déguisé, et aménage la transition entre ce régime et le droit commun, pour qu’il joue effectivement son rôle initiateur en matière de création d’entreprise. Tout en préservant le régime pour celles et ceux qui souhaitent avoir un revenu d’appoint.
Le régime de l’entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) est rendu plus accessible en limitant le formalisme exigé pour bénéficier de la protection du patrimoine personnel de l’entrepreneur, qu’il soit primo-créateur ou déjà en activité. Ainsi, le changement de domiciliation des entreprises à responsabilité limitée sera facilité et les obligations de publication allégées à la seule publication de leur bilan.

3/ Adapter les modalités de l’intervention publique aux besoins des territoires

Adapter les outils de l’intervention publique dans les territoires
Le Projet de loi propose de rétablir l’équilibre de la représentation des différentes collectivités à la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC), qui délivre les autorisations pour la création des grandes surfaces commerciales, ainsi que de clarifier et accélérer les procédures de dépôt de dossier pour les porteurs de projets d’aménagements commerciaux. La Commission nationale d’aménagement commerciale(CNAC) pourra se saisir des projets de grande envergure.
Enfin, le fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (FISAC), dont le fonctionnement actuel ne lui permet pas de remplir ses missions de service public, sera rénové. Piloté en fonction des priorités gouvernementales, il permettra à toutes les communes de s’impliquer de façon dynamique dans le déploiement d’une politique territoriale cohérente, tout en encourageant le commerce local.

Le gouvernement a déposé 3 amendements sur le Projet de Loi ALUR concernant l’urbanisme commercial

L’adoption de ces amendements impliquerait certains changements :
– la procédure du permis de construire serait intégrée dans la procédure de CDAC ;
– l’avis de la CDAC pourrait se faire sur la base des préconisations du Schéma de Cohérence Territoriale ;
– la notion de protection des consommateurs serait ajoutée en intégrant des notions de complémentarité de produits offerts, de diversité, de qualité de l’offre ;
– le Document d’Aménagement Commercial disparaît au profit du SCOT, ou, en l’absence de SCOT, du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal ;
– pas de délimitation des activités à la parcelle dans le SCOT ;
– la composition des CDAC pourrait être modifiée pour une plus grande professionnalisation des profils.

Sources : Ministère de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme

Trend tour station Retail

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Source : http://www.arthojerajianleblog.fr/petit-tour-station-retail.html

La crise a toujours bon dos !

C’est vrai, il y a la crise (d’accord, c’est dit) mais les projets d’immobiliers et de retail fleurissent toujours et la terre ne va pas s’arrêter de tourner pour autant. L’occasion de faire un point en préambule du salon annuel du retail et de l’immobilier commercial (SIEC), qui se tiendra les 19 et 20 juin prochains. Voici un petit tour d’horizon sur l’évènement. Arrêt Station Retail, d’où le titre de cet article.On a du vous le répéter, cent fois (sinon plus !), la fréquentation des malls baissent. Pour cause, les gens arrêtent de consommer quand le pouvoir d’achat est entamé, c’est mécanique. Pour autant, malgré cette mauvaise conjoncture, ils ont besoin de garder le moral et se faire plaisir, bref de continuer à vivre. J’ai donc tracé ici, quelques temps forts qui marqueront, à mon sens, la grand messe lors du salon du SIEC.

Des malls identiques sans surprises

Comme vous, j’aime me promener dans les malls mais plutôt pour m’inspirer des innovations et observer les réactions des gens pour mieux comprendre leurs attentes. Après tout les idées (surtout si elles sont bonnes !) sont faites pour être partagées non ! mais je remarque qu’encore, aujourd’hui, les espaces commerciaux se ressemblent tous trop souvent. Même enseignes, même organisations des espaces, même ambiance marchande…bref il faut mettre un coup de pied dans la fourmilière et réinventer un nouveau modèle. Non pas pour révolutionner le retail business, qui par nature épouse sans cesse les tendances.Pourquoi ? Pour la bonne raison qu’il est branché directement sur la satisfaction des attendes des consommateurs. Et franchement arrêtons de nous servir de la crise comme d’un prétexe pour ne rien faire et attendre l’embellie. Les crises doivent, au contraire, constituer des périodes riches en nouveaux concepts, en audaces pour proposer de la nouveauté aux gens et les surprendre en générant de nouveaux concepts, plus adaptables et, surtout, plus adaptés aux consommateurs.

L’outlet mall, un modèle adapté à la crise

Cette année, je pense que le modèle des discount outlets (évoqué dans ce blog de nombreuses fois) sera le modèle qui marquera des points. Vous avez vu l’état des premiers magasins d’usine ? Plus des entrepôts sans âme que des lieux où il fait bon faire du shopping en toute sécurité. Voilà un premier sujet, il va falloir retravailler ces vieux paquebots Usines centers et autres Marques Avenue en sont les objets préhistoriques.
Deux paramètres sont effectivement importants à mes yeux : l’interaction entre e-commerce et commerce physique va se poursuivre et créer de nouvelles passerelles entre ces deux formes de commerce. D’autre part, l’attractivité des centres commerciaux entièrement repensés d’un point de vue du design, organisationnel et surtout un mix merchandising qui fera la part belle aux marques de luxe.
Un luxe populaire et accessible, voilà un concept qui plairait à l’illustre théoricien révolutionnaire Karl Marx. Oui, c’est la grande nouveauté, pour séduire une nouvelle clientèle et booster nos malls, le luxe fait son entrée dans les centres commerciaux européens et se popularise de plus en plus. Ce sera un élément clé dans les prochaines années dans tous les malls qui se respectent.
Alors, vous allez dire séduire une clientèle c’est bien mais quand celle-ci est toujours plus sollicitée par d’autres formes de commerce, comme le e-commerce, que faire ?
Je pense que c’est la préoccupation principale des développeurs de projets commerciaux. Et on sait déjà que, de toute manière, les gens n’acceptent de se déplacer dans les centres commerciaux que s’ils sont sûrs d’y vivre une expérience de shopping incomparable basée sur le plaisir et la rencontre avec les marques, sinon Internet fera le job !

Une France protégée qui résiste

Le vrai problème des acteurs du Retail qui participeront au SIEC sera de trouver comment apporter autre chose, que du commerce pur et dur.
Et vous savez, durant les crises, on assiste toujours à un retour des vrais entrepreneurs. Ceux qui osent et imagine de nouveaux concepts qui apportent une vraie plus value aux clients. Et en France, on a de vrais talents, des gens qui discutent dans le détail les projets à mettre en œuvre avec les élus et les habitants.
Il y a encore tant de choses à développer dans notre pays malgré les blocages bureaucratiques et autres difficultés !
Mais regardez de plus près, la situation n’est peut être pas favorable dans notre pays mais reste viable par rapport à d’autres pays.
La raison ? Sans doute une réelle capacité de résistance des commerces en France, qu’on trouve nulle part ailleurs en Europe.
Je crois que notre système de protection sociale unique au monde (disons le !) n’y ait pas pour rien et fait office de filet de sécurité en permettant à la consommation, dernier moteur de notre économie, de tourner. Et, puis vous savez, le client fonctionne à la confiance, à l’optimisme. Pour toutes ces raisons, le SIEC sera l’occasion de sentir et ressentir les aspirations profondes des participants dans le but de ne pas louper le prochain train (ou métro !) et continuer de pleurer sur une conjoncture qui pourrait faire émerger de vrais opportunités…

Auteur : arthojerajian

L’emplacement primordial mais pas seulement

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Dans un contexte de récession, les enseignes sont très exigeantes. Celles qui se développent aujourd’hui cherchent le produit « parfait ». La localisation n’est plus le seul critère. Être présente oui, mais pas à n’importe quel prix. La localisation reste un critère essentiel mais il ne fait plus tout. Elles prennent aujourd’hui en compte l’évolution rapide du comportement d’achat du consommateur.

Elles recherchent donc le produit idéal en termes :

  • de surface : la taille du local correspond-elle à l’image, au positionnement, au concept de l’enseigne ?
  • de configuration : la surface en rez-de-chaussée est-elle suffisante ? les circulations sont-elles optimales ? quelle est la proportion de surfaces exploitables en sous-sol et en étage ?
  • de façade : la visibilité est-elle suffisante ? la vitrine est-elle adaptée pour y présenter les produits ?

Les enseignes ne sont plus prêtes à faire autant de concessions qu’auparavant pour obtenir un emplacement. Elles sont sélectives et si le produit ne correspond pas à l’ensemble du cahier des charges, elles abandonnent souvent le projet. Des efforts doivent être faits par le cédant (en cas de cession) et le bailleur. Cette flexibilité est d’autant plus vraie que le marché peine. Les délais de réflexion des enseignes s’allongent encore, témoignant de leur extrême circonspection et de leur difficulté à se décider.

Surtout il est complexe d’appréhender le réel apport d’une boutique aujourd’hui : La comparaison entre l’outil internet et l’outil physique, la contribution ou le manque à gagner de l’un pour l’autre. La qualité de l’emplacement doit donc être accompagné d’une stratégie de communication globale. Le commerce vit une forte mutation et il s’agit pour les enseignes de ne pas louper le virage ! On ne dira plus emplacement, emplacement et toujours l’emplacement mais « emplacement connecté ».

Source : CBRE – MdB

Marché du commerce en ce début 2013

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Le marché des commerces à la peine en raison de la discrétion des consommateurs.

Contexte économique

En 2012, la production française est restée à l’étale, terminant l’année avec une baisse du PIB (- 0,3 % durant les 3 derniers mois). Le risque d’entrée en récession vient de tomber il y a quelques jours (2 trimestres de suite de baisse du PIB). Au final, la croissance ne sera, au mieux, que très légèrement positive en 2013, l’environnement économique restant très dégradé. En 2012, grevées par la baisse du pouvoir d’achat (- 0,4 %), les dépenses de consommation des ménages ont décru de – 0,1 % (pour la 2ème fois depuis 1950). Cette année, elles pourraient augmenter très légèrement, grâce notamment à une inflation plus faible (autour de 1,7 % contre 2 % l’année passée). La spirale haussière du chômage devrait cependant perdurer en 2013 : après un taux métropolitain de 10,2 % fin 2012, les 10,6 % devraient être atteints à mi-année. L’incertitude économique, politique et fiscale élevée, la compression des marges des entreprises, ainsi que leur faible taux d’utilisation des capacités de production devraient, comme en 2012, amener à une baisse de l’investissement des sociétés non financières en 2013. Conformément aux attentes, 2013 débute mollement, comme l’illustrent le moral des ménages et le climat des affaires, restés à un niveau très bas sur les 3 premiers mois (environ 15 % en dessous de leur moyenne historique).

Différence selon les secteurs

En moyenne, l’indice du chiffre d’affaire du commerce de détail est orienté à la baisse (source : Banque de France, données à fin février 2013). Il se répartit entre les produits alimentaires et les produits industriels. La consommation des produits alimentaires enregistre 3 mois consécutifs de baisse, avec – 1,4 % au cours des 3 derniers mois. Si les ventes de produits industriels se contractent, les évolutions sont à nuancer et à mettre en perspective avec le poids que représente chaque secteur dans la consommation totale.
L’équipement de la personne, qui représente 12 % des dépenses de consommation des ménages, perd – 0,9 % en 3 mois (- 20 % par rapport à 2007). L’automobile est sur une pente glissante avec – 8,7 % (6 % de la consommation). Le secteur de la culture/loisirs est à la peine comme l’illustre la baisse continue
des ventes de livres et presse – papeterie (- 33 % et – 29 % par rapport à 2007).
En revanche, d’autres secteurs résistent, voire progressent, comme les appareils électroménagers qui ont progressé de + 21 % par rapport à 2007 et de + 1,3 % au cours des 3 derniers mois. Le secteur le plus dynamique demeure l’équipement électronique grand public qui, s’il diminue de – 0,3 % au cours des 3 derniers
mois, a été multiplié par près de 5 depuis 2007 et possède une marge de progression encore importante.

Difficulté du « retail », évolution des concepts

Aujourd’hui, force est de constater que le secteur du commerce peine. Le contexte économique en berne, l’alourdissement de la fiscalité, le taux de chômage élevé, pèsent sur le moral des ménages et leur capacité à dépenser. La fréquentation et les chiffres d’affaires de l’ensemble des sites commerciaux sont en baisse depuis plusieurs années. Par conséquent, les enseignes s’adaptent et font preuve d’une extrême prudence. Les stratégies de développement offensives des enseignes ont laissé la place aux arbitrages ou au développement
raisonné. Les annonces de dépôt de bilan se sont multipliées au cours des derniers mois à l’image de Surcouf, Game et Virgin, et plus récemment Chapitre.com. Certaines enseignes ferment des boutiques comme Pixmania et Ulric de Varens et d’autres, en phase de développement, ouvrent moins de points de vente qu’initialement prévu. Le secteur des technologies et du multimédia est particulièrement touché par le repli de l’activité et,
plus généralement, ceux des loisirs et de la culture accusent des baisses conséquentes.
D’autres secteurs d’activité montrent des signes d’essoufflement, comme l’équipement de la personne « mass market ». Si certains grands groupes semblent moins affectés (H&M, Inditex), la plupart des enseignes peine à se différencier et à sortir son épingle du jeu, avec, à la clé, une baisse conséquente de son chiffre d’affaires. L’arrivée annoncée d’un concurrent de taille, Primark, pose à nouveau la question d’une réinvention des concepts « mass market », où il faut trouver l’équilibre entre la mode et le prix.
La baisse du chiffre d’affaires des boutiques physiques est une réalité, mais elle ne doit pas non plus occulter le transfert d’une partie des dépenses vers les sites marchands de ces mêmes enseignes ayant adopté une stratégie multicanale. Le commerce n’échappe pas à la crise et cet état de fait exacerbe les disparités du marché.

Source : CBRE – INSEE

Marché Immobilier Commercial – 3e trimestre 2011

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La raréfaction d’opportunités prime et l’absence de très grandes transactions expliquent la baisse de 34% des montants engagés en commerces en France à la fin du 3e trimestre 2011, par rapport à la même période l’an passé.

C’est ce qu’a déclaré Olivier Gérard, président de Cushman & Wakefield France, dans le dernier bilan du conseil à la fin du 3etrimestre 2011, intitulé « La détérioration du climat économique sapera-t-elle la reprise du marché français de l’immobilier d’entreprise ? ».
« Ainsi 1,6 Md€ ont été investis sur ce segment soit 16 % seulement de l’ensemble des volumes investis en immobilier d’entreprise contre 35 % à la fin du 3e trimestre 2010. Plus offreur, mais fragilisé par de mauvaises perspectives de consommation et des difficultés de commercialisation auprès des enseignes, le marché secondaire reste quant à lui boudé par les investisseurs. Avec plus d’1 Md€ investis depuis le début de 2011, les commerces représentent la moitié de l’ensemble des sommes engagées en province. Quelques grandes transactions de centres commerciaux ont animé le marché : huit des neuf opérations supérieures à 30 M€ réalisées depuis le début de 2011 l’ont été en province, tel le centre Bonneveine, acquis par Grosvenor à Marseille. Toutes ces transactions sont inférieures à 100 M€, la vente la plus importante d’un actif unitaire étant celle du centre Saint-Jacques à Metz, acquis par Corio pour 96,4 M€. »

40 – C’est le nombre de magasins que vise Ikea dans l’Hexagone d’ici 2020

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La filiale française du géant suédois de l’ameublement Ikea a enregistré un chiffre d’affaires en hausse de 6,1% à 2,42 milliards d’euros lors de son exercice 2010-11 et confirmé l’objectif de 40 magasins en 2020. « On a progressé à périmètre constant » lors de l’exercice achevé en août, a annoncé son directeur général Stefan Vanoverbeke, sans chiffrer l’évolution, alors que l’enseigne a bénéficié de la contribution des magasins de Reims et Avignon, ouverts à la fin de l’exercice précédent. Le résultat de la société, qui n’est pas cotée, n’a pas été dévoilé.

Sur les huit premiers mois de l’année, le marché français de l’ameublement a connu une croissance de 2,9%, et Ikea a progressé de « plus du double », a-t-il indiqué, citant des chiffres de l’Institut de promotion et d’études de l’ameublement (Ipea).
Ikea France a confirmé son objectif d’atteindre 40 magasins dans l’Hexagone d’ici 2020, afin de permettre à 80% de la population de se trouver à une heure d’un de ses points de vente.
L’enseigne compte actuellement 28 magasins en France. Les prochaines ouvertures prévues sont Caen en novembre, Clermont-Ferrand en 2013 et Bayonne en 2014.
Le groupe a investi plus d’un milliard d’euros en France au cours des dix dernières années, a-t-il souligné. Il devrait investir une somme d’un ordre de grandeur similaire dans le cadre de son projet d’expansion.
Par ailleurs, l’enseigne, qui fête ses 30 de présence dans en France, agrandit des magasins plus anciens.
En 2010, Ikea a conforté sa place de leader de l’ameublement en France, avec une part de marché de 17% (+0,1 point), devant Conforama 14,6% (+0,6 point) et But 10% (+0,3 point), selon des chiffres de l’Ipea.

La locomotive alimentaire reste une valeur sûre pour l’attractivité des centres commerciaux

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Beaurains, La Chapelle Saint-Luc, Claira… : Carrefour Property multiplie les projets de retail parks en France. Avec une stratégie très ciblée. Entretien avec Anne-Marie Aurières-Perrin, directeur du développement France de Carrefour Property.

Business Immo Commerce: Quelle est la stratégie de Carrefour Property en matière de retail parks ?

Anne-Marie Aurières-Perrin: Carrefour Property développe 35 projets de retail parks en France, Espagne et Italie dont 22 en France représentant 180 000 m² GLA. Notre stratégie est axée sur la valorisation de nos actifs et notamment par la création de retail parks proposant une offre commerciale complémentaire. Nous lançons des projets sur des sites où nous sommes déjà implantés, et où nous avons des disponibilités foncières attenantes bénéficiant d’une bonne visibilité et d’une attractivité, avec un flux assuré. Nous ne faisons pas du retail park au sens propre du terme, avec des grandes et moyennes surfaces qui forment un ensemble commercial souvent thématisé et sans locomotive alimentaire. Nos projets de retail parks ont une cohérence et une architecture identitaire. Nous privilégions une offre plus compacte accessible à pied, un parcours client très étudié et une architecture respectueuse de son environnement. L’exemple-type est le projet L’Escapade, à La Chapelle Saint-Luc, près de Troyes.

BIC: Où en est ce projet ?

AMAP: Les travaux vont être lancés fin juin 2011 pour une ouverture au 4e trimestre 2012. Le projet L’Escapade représente 33 000 m² Shon et comprend un hypermarché de 7 000 m² de surface de vente, une galerie commerciale de 4 200 m² GLA et un retail park de 14 500 m² GLA.

BIC: Un retail park peut-il se passer d’une locomotive aujourd’hui ?

AMAP: Tous nos projets de retail park sont adossés à une enseigne alimentaire Carrefour. Même si certaines enseignes non-alimentaires peuvent aussi générer du trafic, la locomotive alimentaire reste une valeur sûre pour l’attractivité des centres commerciaux, par ses taux de fréquentation et de revisite très importants.

BIC: Où en sont vos autres projets ?

AMAP: A Claira (Pyrénées Orientales), le projet, développé avec le groupe Klépierre-Ségécé porte sur la création d’un retail park de 22 000 m² GLA, attenant au centre existant. Nous lançons les travaux de la première phase de 9 600 m², la deuxième phase sera lancée en 2012, pour une livraison de la totalité en 2013. A Beaurains (Pas-de-Calais), nous créons un nouveau centre commercial de 8 300 m² GLA, qui comportera un supermarché de 2 300 m² de surface de vente, une galerie de 500 m² et un retail park de 4 400 m ². L’inauguration est prévue fin 2011. Sur le site de Carrefour Montesson (Yvelines), Carrefour Property réalise un retail park de 20 000 m², en partenariat avec la Ville. Les travaux seront lancés en 2012. A Mondeville (Calvados), 43 000 m² Gla de retail park viendront renforcer l’offre du centre commercial Mondeville 2. Démarrage des travaux début 2012 pour une ouverture en septembre 2013.

Auteur: Anne-Marie Aurières-Perrin, Carrefour Property le 17.06.2011

Les clés du marché du commerce, l’étude Pulse livre ses clés

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Le commerce reste l’actif le plus performant en 2010, avec un rendement global de 11%.

À l’occasion du prochain Siec le 15 et 16 juin prochain au Cnit – La Défense, le cabinet Jones Lang Lasalle décrypte les clés du marché des commerces à travers son étude baptisée Pulse.

En France on peut noter une divergence croissante entre l’indicateur de confiance des ménages et la consommation d’un côté et le solde conjoncturel du climat des affaires de l’autre. En effet, en mars la consommation des ménages a reculé de 0,7 % pour un solde positif de +1,2 % au 1er trimestre 2011 (+ 2,6 % sur un an). Les ventes automobiles ont certes reculé mais sur l’ensemble du trimestre le marché bénéficie encore d’un effet de traîne de la prime à la casse. Parallèlement, si l’indicateur de confiance des ménages reste stable en avril (83) il reste nettement en-deçà de la moyenne et long terme (100) sur l’ensemble de ses composantes (niveau de vie, chômage, inflation).

En avril 2011, l’indice des prix à la consommation (IPC) était en hausse de 0,3 %, après une augmentation de 0,8 % en mars. Sur un an, il s’est accru de 2,1 % (+2 % en mars). L’accroissement des prix provient notamment de l’augmentation des prix des produits manufacturés, mais aussi aux fortes hausses de prix des produits pétroliers et alimentaires. Aussi comme l’inflation augmente plus vite que les revenus, ceci risque d’affaiblir le pouvoir d’achat, et de ne pas renforcer la confiance des ménages.

Les enseignes : entre prudence et opportunisme
La reprise progressive de l’activité commerciale actée en 2010 se poursuit sur la même tendance en 2011. Les enseignes demeurent prudentes et se développent davantage au gré des opportunités. Les enseignes étrangères sont particulièrement actives et affichent pour certaines des stratégies ambitieuses de conquête du territoire :  que ce soit pour une première implantation en France à l’instar de l’enseigne italienne de maquillage Kiko, de l’Allemand Jack Wolfskin, de l’Anglaise Karen Millen ou encore d’As Adventure, nouveau concept belge multimarque de sport, ou que ce soit dans une logique d’expansion comme par exemple Apple, Desigual, Fossil, Lavina ou encore Uniqlo, déjà implantées en France.

Du côté des enseignes françaises, il n’y a pas de redéploiement. Elles consolident les sites existants, améliorent voire retravaillent leur concept, et se repositionnent parfois sur de nouveaux sites en arbitrant les anciens. Dans la restauration les nouveaux concepts ont explosé de toute part, dans tous les sites commerciaux. Les concepts alimentaires de proximité poursuivent également leur expansion. Après Monop’, Carrefour City, U Express et autres Intermarché Express, c’est au groupe Auchan de lancer son nouveau concept urbain A 2 Pas.

Sans grande surprise, les emplacements n°1, les centres commerciaux et les retails parks bénéficiant de grandes zones de chalandise, et d’une localisation optimale sont les cibles privilégiées des enseignes, qui espèrent ainsi limiter les risques liés à une nouvelle ouverture. Les projets de restructuration, de rénovation et d’extension sont toujours nombreux, avec des échéances à plus ou moins long terme. Les incertitudes économiques ont continué à inciter les propriétaires de centres commerciaux et de galeries marchandes à favoriser ce type d’investissement. Aussi, par exemple, le centre commercial “Les Belles Feuilles”, situé dans le 16e arrondissement de Paris, vient d’être inauguré en mai à l’issue d’une rénovation complète. D’autres extensions/rénovations sont déjà planifiées comme celle de “Parly 2” prévue pour mi-2013, ou encore celle du “Forum des Halles” pour 2014, pour ne citer qu’elles.

Un certain nombre de projets neufs devrait voir également le jour cette année. Si l’heure est davantage aux projets de taille plus réduite, de nouvelles ouvertures d’envergure sont toutefois attendues à l’instar de l’inauguration remarquée du tout nouveau centre commercial “Le Millénaire”, situé aux portes de Paris, à Aubervilliers (56 000 m²), ou encore de “Lyon Confluence” qui ouvrira ses portes finalement en mars 2012 (53 000 m²). La caractéristique commune de ces projets est d’introduire aujourd’hui une certaine mixité en y intégrant à la fois des commerces et des loisirs, le tout situé dans un plus vaste projet d’aménagement urbain comprenant de l’hôtellerie, des logements et des bureaux ce qui maintient les loyers “prime” à un niveau élevé.

Les enseignes encore fragilisées par la crise négocient âprement leurs conditions locatives, profitant ainsi d’un rapport de force qui leur est encore favorable. Aussi, de manière générale, les bailleurs échaudés par la conjoncture économique et immobilière de ces dernières années, sont plus enclins aux négociations. Moins exigeants et plus souples, ils accordent plus facilement des mesures d’accompagnement, et n’hésitent plus à mettre en place des loyers progressifs pour les premières années.

Le commerce a toujours la cote auprès des investisseurs
D’après le dernier indice IPD sur la performance immobilière, le commerce reste l’actif le plus performant en 2010, avec un rendement global de 11 %, soit un peu mieux que le bureau et que le résidentiel. Les investisseurs ne s’y trompent pas. 2010 a été en effet une année particulièrement dynamique et riche en transactions significatives, avec plus de 2,8 milliards d’euros investis sur le marché des commerces en France (hors portefeuille Simon Ivanhoé acheté par Unibail/Rodamco). Or, le manque de produits de grande taille, observée depuis fin 2010, freine aujourd’hui les volumes transactés. Avec près de 370 millions d’euros investis au 1er trimestre, le marché de l’investissement en commerce a connu un net ralentissement, de l’ordre de 24 % par rapport à la même période l’année passée. Ces volumes restent toutefois supérieurs à ce que l’on a pu connaître en 2008 et 2009.

Pour en savoir plus : Document Complet de John Lang Lasalle – Commerce JLL mai 2011

Inter Ikea ouvre son 2e centre commercial à Reims

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Inter Ikea Centre Group (IICG) a ouvert son 2ème centre commercial en France, à Reims, sur la commune de Thillois. Il comprend 23 000 m² de surface de vente et représente un investissement de 40 M€.

 

Il s’agit du premier projet thématique maison et loisir de la région, avec plus de 20 enseignes, complémentaires au magasin. Ikea ouvert en août dernier, parmi lesquelles on retrouve A.S. Adventure, Chantemur, Darty, Fnac, Geneviève Lethu, Hémisphère Sud, Interior’s, Interactif, Intersport, La Cuisinerie, Le Roi du Matelas, Maison de la Literie, Maxi Zoo, Meubles Gauthier, Passage Bleu, Salon Center, Zodio. Lumiland et Maisons de Lumière by Technal sont annoncées pour mai et Tousalon d’ici la rentrée. Le centre, acquis par IICG auprès du promoteur Sopic, est commercialisé à 85%, et dispose encore de 5 espaces disponibles.

 

La nouvelle Samaritaine ouvrira à l’été 2014

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L’ensemble immobilier aménagé sur le site de la Samaritaine, en plein centre de Paris, ouvrira ses portes au milieu de 2014, a annoncé Jean-Jacques Guiony, directeur financier de LVMH et PDG de la Samaritaine dont le groupe de luxe est propriétaire.

Il inaugurait en compagnie d’Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, et de Jean-François Legaret, maire UMP du 1er arrondissement de Paris, la Maison du Projet, lieu d’information sur la conception, l’architecture et l’usage de l’ensemble immobilier installé entre Seine et rue de Rivoli, à la place du grand magasin qui a fermé en juillet 2005 pour cause de vétusté et dangerosité. Cette Maison du Projet sera ouverte au public vendredi 20 mai 2011. La nouvelle Samaritaine -l’ensemble conservera ce nom- comportera 26 000 m2 de surfaces commerciales, 20 000 m2 de bureaux, 7 000 m2 de logements sociaux, soit une centaine d’appartements, une crèche de 60 berceaux et un hôtel de prestige Cheval blanc (groupe hôtelier dont LVMH est propriétaire).
L’hôtel de 80 suites et chambres occupera le bâtiment Art Déco de Henri Sauvage, situé en bord de Seine. Dans les autres bâtiments, dont l’immeuble Art Nouveau de Franz Jourdain et sa grande verrière, les niveaux -1, 0, 1 et 2 seront utilisés en surfaces commerciales, les niveaux 3 et 4 en bureaux et logements. La terrasse au niveau 5 sera ouverte au public et destinée à des animations culturelles. L’ensemble emploiera entre 2 200 et 2 500 personnes.

Le projet, qui représente un investissement de 460 M€, a été confié à l’agence Sanaa, prix Pritzker 2010, dont les deux architectes sont Kazuyo Sejima et Ryue Nishizama. Ils se sont occupés de tout le remodelage du bloc d’immeubles, sauf l’aménagement intérieur de l’immeuble en bord de Seine, le futur hôtel, confié à Edouard François. Anne Hidalgo a insisté sur la dimension patrimoniale du projet qui respecte l’oeuvre des architectes Franz Jourdain et Henri Sauvage, contribue à la vie sociale et économique du quartier, et sert ainsi « l’intérêt général des Parisiens ». « C’est une très bonne nouvelle pour Paris », a-t-elle dit. Jean-François Legaret a lui aussi salué la qualité de ce projet architectural d’une « audace raisonnée » et s’est félicité de l’ouverture de la Maison du Projet, « un lieu qui va permettre d’animer le débat ».

Source : AFP